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Après Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé transféré à son tour à la CPI

Charles Blé Goudé, ancien chef des "jeunes patriotes" de Côte d’Ivoire et proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, a été transféré samedi à la Cour pénale internationale (CPI). Il avait été arrêté au Ghana en janvier 2013.

L’ancien chef du mouvement pro-Gbagbo des "jeunes patriotes" Charles Blé Goudé a été transféré, samedi 22 mars, à la Cour pénale internationale (CPI), qui l'accuse de crimes contre l'humanité, a annoncé le gouvernement ivoirien dans un communiqué lu à la télévision nationale.

Blé Goudé, ex-leader des "jeunes patriotes", mouvement réputé pour son extrême violence, a été interpellé en janvier 2013 au Ghana après plus d'un an et demi de cavale consécutive à l'arrestation de Laurent Gbagbo.

"Le gouvernement informe la communauté nationale et internationale que M. Charles Blé Goudé a été transféré à la CPI à La Haye ce jour samedi 22 mars 2014", selon ce communiqué lu au journal de 13H de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), la chaîne publique.

Gbagbo écroué à La Haye depuis 2011

Le conseil des ministres avait accepté jeudi le transfèrement de Charles Blé Goudé, 42 ans, dont le mandait d'arrêt, émis le 21 décembre 2011, avait été rendu public par la CPI en octobre.

La juridiction internationale le soupçonne de quatre chefs d'accusation de crimes contre l'humanité, à savoir meurtre, viol, persécution et autres actes inhumains, commis entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.

Il rejoindra à La Haye son mentor Laurent Gbagbo, qui y est écroué depuis fin 2011 en attente d'un procès.

La décision d'Abidjan divise la Côte d'Ivoire, où l'opposition pro-Gbagbo accuse le pouvoir d'Alassane Ouattara de signer la fin de la réconciliation.

La Côte d'Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire, qui a culminé avec les violences postélectorales de 2010-2011, lorsque M. Gbagbo avait refusé de reconnaître sa défaite à la présidentielle de 2010 face à l'actuel dirigeant Alassane Ouattara. Les heurts ont provoqué la mort de plus de 3 000 personnes.

Avec AFP