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La Corée du Nord a procédé, samedi, à des tirs d’essai de roquettes à courte portée vers la mer, selon une agence sud-coréenne. Washington et Séoul dénoncent cette salve de tirs, la deuxième en une semaine.

Moins d’une semaine après avoir tiré 25 missiles vers la mer du Japon, Pyongyang récidive. Une trentaine de roquettes de courte portée ont été lancées, samedi 22 mars, au large par la Corée du Nord, rapporte l'agence de presse sud-coréenne Yonhap citant l'état-major des forces armées.

Ces missiles de type FROG - un modèle soviétique datant des années 1960 - ont été tirées entre 04h00 et 06h10 locales (entre 19h00 et 21h10 GMT) depuis la côte sud-est de la péninsule puis se sont écrasées en mer après avoir parcouru une soixantaine de kilomètres.

"Protestation armée", selon la Corée du Sud

Pour Séoul, cette nouvelle démonstration de force est une forme de "protestation armée" de la Corée du Nord qui dénonce la poursuite des manœuvres militaires conjointes entre la Corée du Sud et les États-Unis. Ces manœuvres, annuelles, ont débuté le 25 février et doivent se poursuivre jusqu'en avril.

"Le Nord devrait stopper les actions qui causent des tensions sur le plan militaire et agacent ses voisins", avait déjà déclaré, lundi à la presse, le porte-parole du ministère sud-coréen de la défense Kim Min-Seok. "Des actions provocatrices menées sans aucune notification préalable (...) peuvent mettre gravement en danger les bateaux et les avions passant dans la région", avait-il ajouté.

Exercices de préparation pour la Corée du Nord

Mais Pyongyang juge que ces exercices en cours servent surtout de préparation à une intervention armée potentielle contre la Corée du Nord.

Le régime de Kim Jong-un voit d'un très mauvais oeil l'intensification de la coopération entre Séoul et Washington. Des exercices de débarquement amphibie américano-sud-coréens, baptisés Ssang Yong (Dragons jumeaux), compteront cette année parmi les plus ambitieux jamais réalisés par les deux alliés, selon la presse locale. Ils se tiendront entre le 27 mars et le 7 avril sur la côte sud-est de la Corée du Sud et mobiliseront 7 500 soldats d'infanterie de marine, 2 000 membres des forces navales.

Aucun signe d’essai nucléaire imminent

La puissante Commission nord-coréenne de défense nationale a menacé, en réponse, de faire une nouvelle démonstration de sa force de dissuasion nucléaire en raison, selon elle, de l'hostilité américaine. Le ministère de la Défense sud-coréen a cependant affirmé qu'il n'y avait aucun signe d'un essai nucléaire imminent de la Corée du Nord qui a procédé à trois essais en 2006, 2009 et 2013.

Après des mois de fortes tensions à l'hiver 2012 et au printemps 2013, les relations entre Séoul et Pyongyang sont entrées dans une phase de calme relatif, qui s'est traduit le mois dernier par la réunion de familles séparées par la guerre de Corée (1950-1953), les premières depuis trois ans.

Avec AFP et Reuters