Le président Barack Obama a appelé lundi son homologue palestinien, Mahmoud Abbas, invité à la Maison Blanche, à "prendre des risques" pour débloquer le processus de paix avec Israël.
Barack Obama a demandé au président palestinien Mahmoud Abbas de "prendre des risques" pour la paix avec Israël. Le président américain recevait son homologue palestinien à la Maison blanche lundi 17 mars et il a estimé que les dirigeants des deux camps devaient faire preuve d'audace politique et "saisir l'occasion" qui se présente pour sortir de l'impasse.
"Nous devons prendre des décisions politiques difficiles, ainsi que des risques, afin de pouvoir aller de l'avant, et j'espère que nous serons en mesure de constater des progrès dans les jours et les semaines à venir", a déclaré le président américain. "C'est très difficile", a-t-il reconnu, tout en se disant convaincu "qu'il y a là une occasion à saisir".
Barack Obama, qui a rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou il y a deux semaines à Washington, a réaffirmé sa détermination à parvenir à un accord-cadre, afin de prolonger les négociations au-delà de la date butoir du 29 avril.
Mahmoud Abbas a admis, pour sa part, que le temps n'était pas de son côté et rappelé que les Palestiniens avaient reconnu la "légitimité" d'Israël en 1988, puis "l'État d'Israël" en 1993.
La libération d'un dernier contingent de prisonniers palestiniens
Mahmoud Abbas a estimé qu'une solution devait accoucher d'un État palestinien à l'intérieur des frontières qui prévalaient avant la guerre des Six-Jours de 1967, bien que Benjamin Netanyahou ait déclaré qu'Israël n'en reviendrait jamais complètement aux lignes antérieures, qu'il considère comme non défendables.
Les efforts en faveur de la paix au Proche-Orient sont pour l'instant suspendus à la question de savoir si Israël va procéder ce mois-ci à la libération d'un dernier contingent de prisonniers palestiniens.
L'État hébreu avait accepté ces libérations dans le cadre d'une reprise du dialogue l'an passé. Des responsables américains redoutent de voir les autorités israéliennes revenir sur cette promesse et enterrer à nouveau le processus.
"Nous espérons qu'un quatrième contingent sera libéré le 29 mars, parce que cela ferait une très forte impression sur le sérieux des efforts pour parvenir à la paix", a précisé Nabil Abou Rdainah, le porte-parole de Mahmoud Abbas.
Les dirigeants américains ont toutefois déjà revu leurs ambitions à la baisse et tentent désormais de convaincre les deux camps d'accepter un "cadre" non contraignant d'ici fin avril.
Avec REUTERS