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Explosion meurtrière dans un quartier commercial de Bangkok

À Bangkok, les affrontements perdurent entre partisans du pouvoir et de l’opposition. Dimanche, deux personnes ont été tuées et 24 blessées dans l’explosion d’une bombe, près de l’un des principaux carrefours de la ville, occupé par les manifestants.

Dimanche 23 février, l’explosion d’une bombe dans un quartier commerçant de Bangkok, la capitale thaïlandaise, a tué deux personnes, dont un enfant de 12 ans, et blessé 24 autres. Trois enfants souffrent de blessures graves, a précisé le Centre médical Erawan, qui coordonne l'activité des hôpitaux de Bangkok. La détonation s’est produite à proximité d'un important carrefour de la ville, situé non loin du centre commercial Central World, l'un des plus grands d'Asie. Ce carrefour est bloqué depuis plusieurs semaines par des opposants.

Cet attentat intervient quelques heures après un discours aux accents menaçants à l'encontre de l'opposition, prononcé par Jatuporn Prompan, l'un des principaux soutiens de la Première ministre, Yingluck Shinawatra.

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"C'est la semaine la plus violente depuis le début de la crise"
Explosion meurtrière dans un quartier commercial de Bangkok

Des dirigeants du Front uni pour la démocratie contre la dictature (UDD), l'un des principaux mouvements de soutien au Premier ministre Yingluck Shinawatra, ont durci le ton dimanche à l'encontre des organisateurs des manifestations de l'opposition à Bangkok et de leur leader, Suthep Thaugsuban.

"Le combat sera plus difficile que tous les autres [...] Il faut réfléchir à la manière dont nous pouvons nous occuper de Suthep et de ceux qui le soutiennent", a déclaré Jatuporn Prompan.

Quelques heures avant son discours, prononcé à Nakhon Ratchasima, au nord-est de la capitale, des hommes en armes avaient ouvert le feu et jeté des engins explosifs lors une manifestation anti-gouvernementale dans le district de Khao Saming, dans la province orientale de Trat. Une fillette de cinq ans avait été tuée et 41 personnes blessées.

"Nous voulons éviter la guerre civile"

Depuis plusieurs semaines, les manifestants anti-gouvernementaux bloquent certaines des principales intersections de Bangkok, avec l’objectif affiché de faire tomber Yingluck Shinawatra et de mettre fin à l'influence son frère, Thaksin Shinawatra, Premier ministre déchu, désormais en exil.

Ajoutant aux difficultés de la chef du gouvernement, l'organe thaïlandais de lutte contre la corruption l'a inculpée mardi pour des irrégularités dans le programme gouvernemental d'aide à la culture du riz. Yingluck Shinawatra doit se voir notifier jeudi prochain les charges pesant contre elle.

Thanawut Wichaidit, porte-parole de l'UDD, a déclaré que la stratégie visant à contrer les manifestations de l'opposition n'avait pas encore été définie mais il a assuré que le mouvement voulait éviter une guerre civile. "Nous voulons combattre pacifiquement, sans armes, mais nous n'avons pas encore décidé comment nous procéderons et c'est pourquoi nous nous réunissons aujourd'hui pour élaborer un projet. […] Ce que nous voulons éviter à tout prix, c'est une guerre civile et toute forme d'affrontement", a-t-il déclaré à Reuters.

Mardi, déjà, quatre personnes avaient été abattues, à Bangkok, au cours de fusillades entre la police et des manifestants de l'opposition. Des dizaines de blessés avaient également été dénombrés.

Avec Reuters