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Bouteflika de retour en Algérie après son hospitalisation à Paris

Hospitalisé à Paris depuis le 13 janvier, le président Abdelaziz Bouteflika est de retour en Algérie, selon Reuters et la presse algérienne. Cette seconde hospitalisation en huit mois alimente les spéculations sur son état de santé.

Le président Abdelaziz Bouteflika est rentré, jeudi 16 janvier, en Algérie après trois jours d’hospitalisation à l’hôpital du Val-de-Grâce, à Paris, et sa santé est bonne, a affirmé à Reuters une source proche de la présidence. Âgé de 76 ans, il a été hospitalisé pour pour des contrôles médicaux "routiniers", selon l'agence de presse algérienne APS.

"Les examens et contrôles effectués ayant montré une nette amélioration de l’état de santé du président Bouteflika, l’équipe médicale a autorisé le chef de l’État à rentrer en Algérie 24 heures avant le délai prévu", a rapporté APS

Abdelaziz Bouteflika avait déjà été hospitalisé 80 jours en France, du 27 avril 2013 à la mi-juillet, à la suite d'un AVC avant de poursuivre sa convalescence en Algérie, pendant laquelle il n’est que rarement apparu en public. Soigné à Paris en 2005 pour un ulcère hémorragique de l'estomac, le président algérien avait alors déclaré avoir survécu "miraculeusement".

Son état de santé inquiète

En Algérie, son état de santé suscite interrogations et inquiétude sur sa capacité à convoquer rapidement le corps électoral pour permettre l'élection d'un nouveau président en avril. Le dernier délai est fixé au dimanche 19 janvier.

Chef de l’État depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika ne s'est toujours pas prononcé sur sa candidature à un quatrième mandat, un suspense qui bloque le processus politique alors qu'u ne quinzaine de personnalités ont déjà annoncé la leur.

Sa dernière hospitalisation "prouve encore une fois son incapacité à accomplir le minimum de ses fonctions et conforte ceux qui appellent à la déclaration de l'état d'empêchement, comme le stipule l'article 88 de la Constitution", affirme Atmane Mazouz, porte-parole du parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, opposition laïque).

Cet article avait été invoqué avec insistance dès le mois d'avril, mais il nécessite deux-tiers des voix du Parlement pour être adopté. Dominé par le Front de Libération nationale (FLN, 221 sièges sur 462), le parti de Bouteflika qui l'a déjà désigné comme candidat à la prochaine présidentielle, le Parlement risque de ne pas voter l'état d'empêchement.

Avec Reuters et AFP