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L’Ouganda reconnaît son engagement militaire au Soudan du Sud

Pour la première fois depuis le début du conflit au Soudan du Sud, l’Ouganda a officiellement reconnu avoir engagé des soldats sur le terrain. Ils combattent en soutien des forces loyales au président Salva Kiir.

Dans un discours publié mercredi 15 janvier au soir, le président ougandais Yoweri Museveni a reconnu pour la première fois que des forces armées de son pays étaient engagées au Soudan du Sud. Cinq jours après le début des combats le 15 décembre, l'Ouganda avait annoncé qu’il avait déployé des troupes pour sécuriser l’évacuation des citoyens ougandais et prêter main forte au président Salva Kiir, mais la nature des opérations n’avait pas été détaillée depuis.

Mercredi soir, lors de la clôture du sommet des Grands Lacs, à Luanda, Yoweri Museveni a annoncé que des soldats de son armée étaient bien engagés aux côtés de l'armée sud-soudanaise, l'Armée de libération des peuples du Soudan (SPLA). "Au cours de la seule journée du 13 janvier, la SPLA et des soldats de notre contingent ont mené de vifs combats avec les troupes rebelles à environ 90 kilomètres de Juba, et nos troupes leur ont infligé une sévère défaite", a-t-il déclaré. "Malheureusement, beaucoup de rebelles ont été tués. Nous avons également déploré des blessés et quelques morts", a-t-il ajouté.

Vers un renforcement du contingent ougandais

Depuis la mi-décembre, le Soudan du Sud est en proie à de violents combats né d’un conflit entre le président Salva Kiir et l’ex-président Riek Machaar, écarté du pouvoir par son rival en juillet 2013. "Que ce soit ou non un coup d'État au Soudan du Sud, il reste une question : pourquoi, si Riek Machar n'a pas préparé un coup d'État à Juba, ses partisans ont-ils pris les villes de Malakal, Bor, Akobo?", s'interroge Yoweri Museveni.

La veille de cette annonce, le Parlement ougandais a donné son feu vert à un renforcement du contingent ougandais au Soudan du Sud, a-t-on également appris. Le nombre de soldats engagés et la durée de leur déploiement n’ont cependant pas été dévoilés. Depuis la mi-décembre, l’Ouganda, dont la frontière avec le Soudan du Sud est située à moins de 100 kilomètres de la capitale Juba, est particulièrement attentif au conflit qui ravage son jeune voisin. Le pays a déjà accueilli plus de 40 000 Sud-Soudanais depuis le début des combats.

Avec AFP