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Libye : quatre militaires américains libérés après une courte détention

Quatre militaires américains en mission de sécurité en Libye ont été brièvement détenus, vendredi 28 décembre, par le gouvernement libyen, a annoncé Washington. Leur convoi ne s'était pas arrêté à un poste de contrôle.

Leur détention a duré à peine deux heures. Quatre militaires américains en mission en Libye ont été retenus, vendredi 28 décembre, par les autorités de Tripoli, avant d’être relâchés.

"Lorsqu'ils ont été placés en détention, ces quatre militaires opéraient dans une zone proche de Sabratha (60 km à l'ouest de Tripoli) dans le cadre de nos efforts de préparation en matière de sécurité", a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine, Jennifer Psaki, laquelle avait annoncé deux heures plus tôt la détention des quatre soldats.

Suite aux demandes d'explications de Washington, les autorités libyennes ont justifié l'arrestation des militaires par le fait que les trois véhicules de leur convoi ne s'étaient pas arrêtés à un poste de contrôle mais aussi parce que les militaires portaient des armes.

Scéniarios d’évacuation d’employés américains

Le quotidien “The New York Times” - citant des responsables américains -, indique que les quatre soldats faisaient partie de l'équipe de sécurité de l'ambassade des États-Unis à Tripoli et travaillaient sur des scénarios pour une éventuelle évacuation d'employés gouvernementaux américains en Libye.

Washington est particulièrement intransigeant avec les questions de sécurité de ses concitoyens présents en Libye. Le 11 septembre 2012, une attaque armée contre le consulat américain de Benghazi avait coûté la vie à l’ambassadeur Christopher Stevens et à trois autres fonctionnaires. Plus récemment, début décembre, c’est un enseignant américain qui a été tué par balles dans cette même ville. Ces deux attaques ont été imputées à des groupes islamistes armés.

Entre coopération et contentieux

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les autorités de transition en Libye peinent à mettre en place une armée et une police professionnelles leur permettant d'asseoir leur pouvoir et de maintenir l'ordre dans ce pays, où les milices font la loi.

Fin novembre, le secrétaire d'État américain John Kerry et son homologue britannique William Hague avaient reçu à Londres le Premier ministre libyen Ali Zeidan et s'étaient engagés à aider son pays à lutter contre les violences des milices. Le Pentagone avait annoncé au même moment que l'armée américaine se préparait à former "5 000 à 8 000 soldats libyens" en Bulgarie pour aider Tripoli à mettre en place une armée professionnelle.

Mais les États-Unis et la Libye ont également un contentieux depuis début octobre. Les forces spéciales américaines avaient alors interpellé à Tripoli le Libyen Abou Anas al-Libi, membre présumé d'Al-Qaïda et l'avaient accusé d'être impliqué dans des attentats contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya en 1998.

Avec AFP