
Étranglée économiquement par les sanctions internationales, la Syrie vient de signer un contrat de prospection pétrolière et gazière avec la Russie, son alliée. L’accord, vital pour le régime de Bachar al-Assad, porte sur les 25 prochaines années.
Mercredi, la Syrie a paraphé un contrat de prospection pétrolière et gazière dans les eaux territoriales syriennes avec une entreprise russe, selon une correspondante de l’AFP. Cet accord, valable pour les 25 prochaines années, est financé par la Russie, proche alliée du régime syrien du président Bachar al-Assad.
"Il s'agit du premier accord jamais signé portant sur une exploration de gaz et de pétrole dans les eaux syriennes", a expliqué Ali Abbas, le directeur général de la Compagnie générale syrienne du pétrole..
Le contrat a été signé par le ministre syrien du Pétrole, Sleimane Abbas, la Compagnie générale syrienne du Pétrole et l'entreprise russe Soyuzneftegaz company, dans les locaux du ministère du Pétrole et des ressources minières à Damas.
L’accord prévoit que la prospection débute immédiatement sur une superficie de 2 190 km2. Cette opération se divise en plusieurs phases, a précisé le ministre syrien, et devrait coûter 100 millions de dollars.
Cet accord est particulièrement important pour la Syrie. Le pays, en proie à une guerre civile, doit faire face aux sanctions internationales. Sa production pétrolière a chuté de 90 % depuis le début du conflit, en mars 2011, selon les chiffres officiels.
L’opposition dénonce l’accord
Au lendemain de la signature du contrat, la coalition de l'opposition s’est insurgée contre l’accord signé par les deux pays. Le mouvement a assuré jeudi que "le peuple syrien [considérait] comme nul" cette entente.
"La Coalition condamne cette signature qui vise à donner les richesses de notre sous-sol contre des armes russes destinées à tuer le peuple syrien. […] La signature par la société russe d'un des plus importants contrats dans la région avec le régime criminel, alors que les combats se poursuivent sans répit, met en évidence le fait que le gouvernement russe a signé un accord pour fournir au régime des armes supplémentaires pour tuer le peuple syrien", développe le communiqué publié.
L'opposition syrienne a également profité de cet accord pour réaffirmer son indignation face au positionnement géopolitique de la Russie. "Le gouvernement russe est complice de l'effusion de sang syrien à travers son soutien au régime d'Assad, qui est la principale source du terrorisme international", regrettent ses dirigeants.
En dépit de son caractère politique, cet accord est économiquement vital pour la Syrie. Le pays, en proie à une guerre civile, doit faire face aux sanctions internationales. Sa production pétrolière a chuté de 90 % depuis le début du conflit, en mars 2011, selon les chiffres officiels.
Avec AFP