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Après avoir séjourné au Louvre-Lens, "La Liberté guidant le peuple", de Delacroix, pourrait repartir en Chine, annonce "Le Monde". Selon le quotidien, Laurent Fabius y est favorable dans le cadre du 50e anniversaire de la République populaire.
"La Liberté guidant le peuple", réalisée en 1830 par le peintre français Eugène Delacroix, n’en finit plus d’avoir des projets de voyage. Après avoir passé un an au Louvre-Lens, dans le nord de la France, le tableau, qui vient tout juste de réintégrer le célèbre musée parisien, pourrait repartir pour l’Asie.
Comme l’explique le journal "Le Monde", le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, souhaterait que cette toile, l'une des œuvres les plus connues en Chine, "fasse partie d’un ensemble d’œuvres prêtées par la France à Pékin pour le cinquantième anniversaire de la naissance de la République populaire, proclamée le 27 janvier 1964, que le général de Gaulle fut parmi les premiers à reconnaître".
Selon le quotidien, la peinture de Delacroix serait ainsi associée aux quelques 380 projets culturels français mais aussi économiques et scientifiques qui auront lieu l’an prochain dans le cadre de ces célébrations.
Une œuvre fragile
Réagissant à ces informations, le Quai d’Orsay n’a pas voulu commenter. "Ce n’est pas au Quai d’Orsay de le faire, c’est au ministère de la culture ou au musée du Louvre", a ainsi répondu à France24.com Catherine Crosnier, adjointe au porte-parole en charge de la Coopération culturelle.
De son côté, Le ministère de la Culture n’a pas souhaité répondre aux journalistes du "Monde". D’après ces derniers, la ministre, Aurélie Filippetti, se serait toutefois "bien passée de ce boulet supplémentaire" et soutiendrait "la position du président-directeur du Louvre, Jean-Luc Martinez, opposé au déplacement".
Comme le rappelle le journal, de nombreuses raisons peuvent expliquer un tel refus. Déjà "taguée" par une visiteuse lors de son exposition au Louvre-Lens, "La liberté guidant le peuple" est une œuvre fragile. En 1958, la peinture avait été "frappée d’une limitation absolue de déplacements, décrochages et accrochages et d’une recommandation d’interdiction de prêt", ce qui n’avait toutefois pas empêché son voyage aux États-Unis en 1974 et au Japon en 1999.
Ce dernier déplacement long-courrier avait d’ailleurs nécessité la mise en place d’une logistique importante et coûteuse. Un Beluga, un super-cargo d’Airbus, avait été spécialement transformé pour l’occasion afin d’éviter les variations climatiques et les vibrations pendant le transport. Face à une telle débauche de moyens, l’article du "Monde" conclut que la décision est loin d’être prise et "semble pencher dans le sens souhaité par le Louvre et Aurélie Filippetti".