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Le XV de France en quête de certitudes face aux Tonga

Convaincante malgré une courte défaite face aux All Blacks le week-end dernier (26-19), l’équipe de France reçoit les Tonga samedi. Si la victoire est indispensable pour engranger de la confiance, les Bleus veulent aussi y mettre la manière.

Une semaine après une défaite encourageante face à la Nouvelle Zélande (26-19), les Bleus rechaussent les crampons samedi 16 novembre pour affronter les Tonga, deuxième rendez-vous de cette tournée d’automne.

Le XV de France, qui reste sur une année 2013 catastrophique (une victoire et un nul pour sept défaites depuis janvier), n'a plus gagné depuis le 16 mars dernier et un court succès face à l'Écosse en clôture du Tournoi des VI Nations (23-16).

Pour sortir de cette spirale négative, l’équipe de France, qui reçoit les Aigles des mers au Havre pour l’occasion, devra afficher une envie et un niveau de jeu comparables à samedi dernier pour vaincre et convaincre. Car leur adversaire du soir n’est objectivement pas au niveau des All Blacks, mais pointe tout de même au 13e rang mondial. Surtout, face aux équipes du top 5, ils sont parfois capables de trouver les ressources pour bousculer la hiérarchie.

La dernière fois, le XV tricolore l’avait appris à ses dépens, s’inclinant 19-14 en match de poule du Mondial-2011 en Nouvelle-Zélande. Une humiliation dont se souvient le talonneur Dimitri Szarzewski, sur le terrain lors du revers subi par les Bleus à Wellington : "On se souvient de la déception des supporters et de la notre aussi, mais c'est du passé maintenant, on est tous passé à autre chose."

Intensité

À quelques heures du match, les Bleus se focalisent avant tout sur la nécessité de répondre au défi physique qui sera vraisemblablement proposé par les Tongiens. Et ils connaissent les caractéristiques de leurs adversaires sur le bout des doigts. Sur le groupe des 23 Tongiens sélectionnés pour affronter la France samedi au Havre, sept évoluent en Top 14 ou ProD2, notamment Sona Taumalolo (Perpignan), Opeti Fonua (Bayonne) et Viliami Ma'afu (Oyonnax).

"On sait l'engagement qu'ils peuvent mettre, on sait pourquoi ça peut devenir difficile, donc il faudra les défier comme on a défié les Blacks samedi dernier", explique le Castrais Brice Dulin, titularisé par le sélectionneur Philippe Saint-André à l'arrière.

"Dans les rucks, ils sont très agressifs, j'en connais quelques-uns pour les croiser en Top 14 et c'est vrai qu'ils peuvent y aller un peu fort", confirme l'ouvreur Rémi Talès.

Mais face à ceux que l’on appelle souvent les "coupeurs de tête" pour leurs plaquages parfois à la limite du règlement, les Bleus savent qu’il faudra faire preuve de discipline et de sérieux.

"On ne va pas se priver de faire preuve d'agressivité, le tout c'est de rester dans la règle pour ne surtout pas être pénalisé, mais on ne va pas accepter tout et n'importe quoi", analyse Talès.

Vitesse

Les Bleus, qui ont affiché un visage séduisant en dépit de la défaite de samedi dernier, ont les moyens de museler les Tonga. D’autant qu’en 2013, les insulaires n’ont pas systématiquement convaincu. La semaine passée, ils se sont même inclinés (19-18) face à la modeste Roumanie en ouverture de leur tournée.

Pour l’occasion, Philippe Saint-André a décidé de reconduire la charnière Parra-Talès, qui avait donné satisfaction contre les All Blacks. Il a surtout décidé de changer un joueur par ligne afin d’optimiser la vivacité de son collectif. Cinq changements qui permettent notamment l'entrée dans le groupe de Ouedraogo (Montpellier) et des Perpignanais Vahaamahina et Guitoune.

Guitoune, qui fêtera à 24 ans sa toute première cape, pourrait d’ailleurs être une arme majeure des Bleus s’il confirme son excellente forme du moment. Depuis le début de la saison, il a marqué sept essais pour l’USAP et pointe en tête du classement des meilleurs réalisateurs du Top 14.

France - Tonga, samedi à 18h, heure de Paris, au Stade Océane, Le Havre.