Réagissant à l'enlèvement du père Georges Vandenbeusch dans le nord du Cameroun, François Hollande a invité les Français à "ne pas mettre en danger leur vie". Le président a assuré que "tout sera fait pour qu'il puisse être libéré".
Le président François Hollande a appelé, jeudi 14 novembre, les ressortissants français à "ne rien faire qui puisse mettre en danger leur vie", après l'enlèvement d'un prêtre dans la nuit de mercredi à jeudi dans une zone à risques du nord du Cameroun.
"Nous mettons tout en œuvre pour que ce prêtre puisse être retrouvé", a déclaré le
itprésident français lors d'une conférence de presse à Monaco. Soulignant que le prêtre Georges Vandenbeusch avait été enlevé dans une zone considérée comme éminemment "dangereuse", il a demandé à ses compatriotes "de ne rien faire qui puisse mettre en danger leur vie ou les exposer à des enlèvements".
Le parquet de Paris a ouvert une enquête jeudi pour enlèvement et séquestration en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste, a-t-on appris de source judiciaire.
Une région classée zone rouge
Georges Vandenbeusch, un prêtre français de 42 ans, a été enlevé dans la nuit de mercredi à jeudi dans le nord du Cameroun. L'annonce a été faite par le ministère français des Affaires étrangères, jeudi 14 novembre, en fin de matinée.
"Georges Vandenbeusch, curé de la paroisse de Nguetchewe, se trouvait près de Koza, dans l'extrême Nord du Cameroun, à 30 kilomètres de la frontière avec le Nigeria", indique le communiqué du Quai d'Orsay.
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a en outre déclaré que tous les moyens étaient déployés pour tenter de localiser le curé de la paroisse de Nguetchewe, située dans le nord du Cameroun, à 30 km de la frontière avec le Nigeria.
"Ce prêtre a été informé que c'est une région extrêmement dangereuse, néanmoins il avait voulu continuer à rester là bas", a-t-il rappelé aux journalistes, en marge d'une conférence sur le terrorisme au Sahel organisée à Rabat, au Maroc.
Cette région a été classée en "zone rouge" par le ministère des Affaires étrangères en raison des menaces terroristes. En dépit des risques potentiels, le prêtre avait choisi de rester sur place en toute connaissance de cause. En juillet 2011, un mois avant son départ, Georges Vandenbeusch, interviewé sur un blog du journal Le Monde, évoquait son départ de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Sceaux, en région parisienne.
Un responsable religieux local a confié à Radio France Internationale (RFI), que des hommes armés avaient fait irruption dans l'église de la paroisse pour réclamer de l'argent. Après avoir découvert le prêtre français, ils l'ont forcé à marcher pieds nus à travers le village, et ont pris la fuite à moto, a déclaré Henri Djionyang, vicaire général de Maroua.
"Selon un chef de village, des motos ont franchi plus tard la frontière nigériane, et leurs pilotes ont commencé à exulter. Donc il est probable qu'ils aient emmené le prêtre au Nigeria", a-t-il ajouté à RFI.
Selon plusieurs médias, le prêtre aurait été enlevé par les islamistes nigérians de Boko Haram, déjà auteurs du rapt de sept français dans la région, en février dernier.
Avec dépêches