Élise et sa mère ont été interpellées dimanche en Hongrie, selon une source locale. Enlevée le 20 mars à Arles dans le sud de la France, la fillette se trouve dans un foyer pour enfants tandis que sa mère a été placée en garde à vue.
AFP - Élise , la fillette franco-russe âgée de trois ans et demi enlevée le 20 mars à Arles (Bouches-du-Rhône), et sa mère ont été interpellées dimanche en Hongrie, ont indiqué les polices française et hongroise.
"Hier (dimanche) en début d'après-midi, une citoyenne russe avec une petite fille a voulu passer en voiture la frontière entre la Hongrie et l'Ukraine à Tiszabecs," dans l'est de la Hongrie, a déclaré à l'AFP Gergely Fulop, porte-parole de la police locale.
"Le garde-frontière a vérifié la base de données Schengen et découvert que la femme était recherchée pour un acte criminel et que la jeune enfant, née en 2005, avait été portée disparue", a-t-il ajouté.
"La femme a été placée en garde à vue à Nyiregyhaza, tandis que la fillette se trouve dans un foyer pour enfants", a poursuivi M. Fulop.
"Nous avons informé le consul de Russie en Hongrie, qui a déjà rendu visite à la femme, ainsi que les autorités françaises et le père, qui est en route pour la Hongrie", a-t-il conclu.
Selon une source policière française, Élise et sa maman Irina Belenkaya ont été interpellées dimanche en Hongrie en vertu d'un mandat d'arrêt européen émis contre la mère de l'enfant.
Le procureur de la République d'Aix-en-Provence Olivier Rothé a confirmé leur interpellation à l'AFP sans pouvoir fournir de détails dans l'immédiat.
Élise, qui vivait en France, avait été enlevée par deux hommes et une femme alors qu'elle revenait de l'école avec son père, Jean-Michel André, qui avait été roué de coups. M. André avait accusé la mère de l'enfant, avec laquelle il est en instance de divorce, d'être l'auteur du rapt pour ramener Élise en Russie.
A l'issue d'une rencontre au ministère de la Justice pour faire le point sur les recherches, M. André avait déclaré jeudi être convaincu que sa fille se trouvait en Russie avec sa mère et s'était dit déterminé à s'y rendre.
Le gouvernement français "ne dispose d'aucune information permettant de dire que la fillette est en Russie", avait déclaré le porte-parole de la Chancellerie Guillaume Didier.
Le 24 mars, une source au ministère russe de l'Intérieur citée par l'agence Interfax avait indiqué que la fillette et sa mère se trouvaient en Russie mais que leur localisation exacte risquait de prendre du temps.
"Le père d'Élise est parti cette nuit pour la Hongrie. Il pourrait ramener sa fille en France d'ici 48 heures", a déclaré à l'AFP l'avocat de M. André, Victor Gioia. Me Gioia a refusé de fournir des précisions sur le lieu précis où Élise et Irina Belenkaya ont été interpellées.
Selon l'avocat, l'objectif de M. André est "d'éviter un nouveau traumatisme à la petite". Pour le père, "l'objectif n'est pas d'entamer une guerre de tranchées avec la maman" car "il est animé par la volonté de faire en sorte que sa fille puisse avoir une vie à peu près normale".
Le parquet d'Aix-en-Provence, au profit duquel s'était dessaisi le parquet de Tarascon (Bouches-du-Rhône) initialement saisi, avait ouvert le 24 mars une information judiciaire contre la mère de l'enfant et contre X.
L'information judiciaire a été ouverte contre Irina Belenkaya pour "soustraction de mineur par ascendant" et "complicité de violences volontaires ayant entraîné une interruption temporaire de travail (ITT) de plus de huit jours aggravée par la préméditation, la réunion et l'usage d'une arme.
L'information judiciaire a également été ouverte contre X pour complicité de soustraction de mineur par ascendant et violences aggravées.