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L’entraîneur français Stéphane Morello autorisé à quitter le Qatar

Stéphane Morello, l’un des quatre Français retenus au Qatar, a obtenu des autorités son visa de sortie. L’entraîneur pourrait être suivi du footballeur Zahir Belounis, qui espère obtenir l'autorisation de quitter l'Émirat d’ici la fin de la semaine.

L’entraîneur de football Stéphane Morello, qui faisait partie des quatre Français interdits de quitter le Qatar, a finalement obtenu un visa de sortie, soumis au bon vouloir de l'employeur "sponsorisant" son séjour. L’information, relayée par la radio Europe 1, a été confirmée jeudi 31octobre par Frank Berton, son avocat. L'entraîneur de football "a dû faire un certain nombre de concessions pour obtenir son visa. Il y a eu un transfert de sponsor entre le comité olympique qatari qui était présidé par l'émir, vers le lycée français de Doha", a expliqué Me Berton à l'AFP. Stéphane Morello était bloqué au Qatar depuis janvier 2009.

Zahir Belounis, joueur de football lui aussi frappé d'une interdiction de quitter le Qatar, "espère", lui, obtenir son visa de sortie "dans 48 heures, au plus tard dimanche", a indiqué Me Franck Berton, qui estime également que les deux derniers dossiers pourraient se débloquer rapidement. Le joueur est actuellement en litige avec son club, à qui il réclame des salaires non versés.

Les quatre Français étaient jusqu'ici retenus au Qatar faute d'obtention d'un permis de sortie. Ce document est nécessaire à tout résident étranger s’il souhaite quitter le pays. Au Qatar, les permis de séjour sont conditionnés au sponsoring des demandeurs par des entreprises implantées localement ou par des institutions.

Deux entrepreneurs toujours retenus

Les deux autres Français dont la situation pourrait rapidement se débloquer, selon Frank Berton, sont deux chefs d’entreprise. Le premier, Nasser Al-Awartany est en désaccord avec son associé qatari, mais "des discussions sont amorcées avec son sponsor. Il n'y a pas de raison qu'il subisse un sort différent des deux autres", a expliqué l’avocat.

Le second, Jean-Pierre Marongiu, est détenu en raison de l’émission de chèques sans provision entre 2010 et 2012 pour un montant estimé à plus de 100 000 euros. Il explique que sa situation se serait compliquée lorsque son partenaire local aurait exigé de reprendre sans contrepartie ses parts dans la société qu'ils avaient créée. "Il est passé au tribunal ce matin (jeudi). Son avocat qatari m'a expliqué que l'histoire des chèques sans provision était réglée", a précisé Me Franck Berton.

Jean-Pierre Marongiu, 52 ans, doit toujours se présenter devant la justice en novembre pour répondre d’une tentative d’évasion du pays. Il a entamé une grève de la faim il y a trente jours pour protester contre sa situation. Sa détention au Qatar est désormais "illégale", martèle Frank Berton.

Avec dépêches