Au menu de la presse française ce matin, ces révélations sur l’espionnage à l’échelle industrielle de la France par les Etats-Unis. Des révélations du Monde, en collaboration avec Glenn Greenwald.

Plus de 70 millions de communications interceptées en à peine un mois, entre décembre 2012 et janvier 2013, soit près de 3 millions de communications interceptées chaque jour: voilà ce que révèlent les documents du Monde, qui raconte que les cibles de la NSA sont aussi bien des personnes suspectées de terrorisme, que des individus espionnés pour leur simple appartenance au monde des affaires, de la politique ou de l’administration, aussi bien des citoyens, espionnés dans la sphère privée que de grandes entreprises, dont on cherche à percer les secrets ou à surveiller les échanges, comme cela semble avoir été le cas pour les entreprises Wanadoo et Alcatel-Lucent. L’entreprise franco-américaine Alcatel qui joue un rôle central en matière d’équipements des réseaux de communication.

Le gouvernement français a immédiatement dénoncé des pratiques «choquantes»; le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a convoqué hier l’ambassadeur américain.  20 minutes parle de «friture sur la ligne» franco-américaine.

Mais la France est-elle vraiment tombée de sa chaise en découvrant les pratiques de «l’allié» américain? L’Humanité en doute, et explique qu’avec ces révélations du Monde, elle ne peut tout simplement plus  «faire semblant de ne rien savoir ». Le journal rappelle le fameux épisode de l’interdiction de survol du territoire français au président Evo Morales, soupçonné de chercher à mettre à l’abri Edward Snowden. Un épisode qui aurait montré une diplomatie française trop prompte à «devancer les desiderata des services américains».

La France qui est préoccupée par la santé de la Bretagne, où le secteur agroalimentaire connaît d’énormes difficultés. Les plans sociaux se multiplient, la production porcine et la filière du poulet sont aux abois. Comment la Bretagne peut-elle «rebondir»? La Croix explique que beaucoup d’entreprises ont su prendre «le tournant de la valeur ajoutée», en se lançant dans la transformation des produits de base en plats élaborés, un secteur lucratif et générateur d’emplois.

Pour le spécialiste Jean-Paul Simier, dans Libération, la Bretagne souffrirait surtout du déclin du «modèle breton», fondé sur une logique de production en masse, à faible valeur ajoutée. C’est ce modèle qui serait frappé par la concurrence étrangère.

Cette concurrence emploie une main d’œuvre à faible coût, sur laquelle de plus en plus d’entreprises françaises s’alignent. Le Parisien révèle que des centaines d’ouvriers roumains sont employés dans les abattoirs de l’entreprise Gad, qui vient, justement, d’annoncer la suppression de 900 emplois.

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