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Mondial-2014 : l’Ukraine, un barragiste maudit à la portée des Bleus

La France a hérité de l'Ukraine, lundi à Zurich, lors du tirage au sort des barrages pour le Mondial-2014. Radiographie d’un adversaire, qui semble à la portée des Bleus.

Jamais. Depuis la création de la Fédération de football d'Ukraine en 1991, la France n'a jamais perdu contre ce pays, qu’elle affrontera de nouveau lors des barrages du Mondial-2014, les 15 et 19 novembre. Avec quatre défaites et trois nuls, pour trois buts inscrits contre 11 encaissés, les Ukrainiens n’ont en effet jamais réussi à désarçonner les Bleus.

Cette statistique a de quoi rassurer les Français, qui redoutaient de tomber sur le Portugal ou la Croatie. En héritant de l’Ukraine, la plus modeste des quatre têtes de série, la France se retrouve dans la position du favori, selon la plupart des commentateurs, d’autant plus que le match retour aura lieu à Saint-Denis. "Les Bleus n'ont pas à se plaindre", titre par exemple le site de "L’Équipe", le premier quotidien sportif français.
La malédiction des barrages
Deuxième de son groupe à un point de l'Angleterre, avec six victoires, trois nuls dont deux contre les Anglais, et une défaite, l’Ukraine [20e au classement FIFA], est certes sur une bonne dynamique. Malgré une solidité certaine, elle n’est pas pour autant une équipe si redoutable. D’autant plus qu’une sorte de malédiction poursuit cette sélection, battue lors des barrages du Mondial-1998, de l'Euro-2000, du Mondial-2002 et du Mondial-2010.
De facto, elle n’a donc pas une grande expérience des compétitions internationales, avec une seule participation au Mondial-2006 [quart de finalistes] et l’Euro-2012, pour lequel elle était directement qualifiée en tant que pays co-organisateur. Les Ukrainiens avaient d’ailleurs été battus sur leur sol par les Bleus, alors dirigés par Laurent Blanc, en poule de l'Euro-2012 (2-0).
Yarmolenko, le danger numéro 1
Depuis cette confrontation, l’Ukraine a beaucoup changé. Son nouveau sélectionneur, Mikhail Fomenko, qui présente un bilan de huit victoires et deux nuls en dix matches, a pris le pari de rajeunir une sélection, qui dépendait quasi-exclusivement de la star mondiale et Ballon d’or 2004, Andreï Chevtchenko.
Le buteur-né a pris sa retraite en 2012, et mis à part, Anatoly Timouchtchouk, l'ex-joueur du Bayern Munich, tous les joueurs de la sélection jouent au pays, notamment au Shakhtar Donetsk et au Dynamo Kiev, les deux clubs phares ukrainiens. Seul Andreï Yarmolenko, auteur à 23 ans de 12 buts en 36 sélections, semble sortir du lot, grâce à ses accélérations fulgurantes sur le côté droit.
"Maintenant nous allons collecter des informations sur l'équipe de France, étudier leurs points forts et leurs points faibles pour préparer ces matches de la meilleure manière possible", a déclaré après le tirage au sort Mikhail Fomenko, le sélectionneur ukrainien. Et de conclure : "on ne devrait pas avoir peur de qui ou de quoi que ce soit; ceux qui ont peur sont ceux qui ne gagnent rien en général". Verdict le 19 novembre.

 Avec dépêches