Guerre civile, combats entre milices… Depuis une vingtaine d’année, Mogadiscio offre un paysage de ruines et de destructions. Avec le départ des Shebab, chassés il y a deux ans par les forces du gouvernement de transition et de l'Union africaine, les habitants vivent dans une paix précaire. La capitale somalienne reste une ville pauvre et touchée par la violence. FRANNCE 24 est allé à la rencontre de ses habitants qui tentent de reconstruire leur ville et leurs vies.
Après vingt deux ans de guerre civile, la Somalie est en lambeaux. Pendant des années, des gouvernements de transition se sont succédé et ont tous échoué à unifier le pays, à cause de la corruption endémique, des querelles intestines incessantes, de la menace du mouvement shebab, affilié à Al-Qaïda. L’année dernière, au terme d’un processus critiqué pour son opacité, un nouveau gouvernement a été nommé, ainsi qu’un président, ancien activiste de la société civile, Hassan Sheikh Mohamoud.
L’espoir était grand qu’un changement soit enfin à portée de main. Mais un an après leur arrivée au pouvoir, les déconvenues se multiplient.
Les shebab ont été chassés de nombreuses villes, dont Mogadiscio, grâce à 17 000 soldats de l’Union africaine, dont les Ougandais et les Burundais, mais aussi les Kenyans dans le sud du pays. Les habitants de la capitale somalienne n’avaient jamais connu la paix pendant si longtemps. Du coup, les affaires prospèrent, les prix de la terre se sont envolés, de nombreuses ONG internationales sont présentes, les Nations Unies y ont désormais installé leur mission, même si les employés restent principalement cantonnés sur la base militaire de l’aéroport en raison des attentats réguliers. En juin dernier, une attaque a visé les bureaux des Nations unies sur la route ralliant l'aéroport au carrefour Kilomètre 4.
Entre espoirs et déceptions, nous vous proposons de suivre des jeunes, âgés entre 20 et 30 ans, qui n’ont jamais connu que la guerre et qui tentent de construire leur vie. Nous passerons aussi la journée avec le maire de Mogadiscio, débordé par une tâche titanesque.