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Le président iranien et son homologue français se sont entretenus à huis clos pendant une quarantaine de minutes, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. François Hollande a salué les "paroles d’ouverture" de Hassan Rohani.
Une poignée de mains historique. Hassan Rohani, le président iranien, et François Hollande, son homologue français, se sont rencontrés mardi 24 septembre à New York, en marge de la 68e Assemblée générale de l’ONU. Aucune rencontre à ce niveau, entre les deux pays, n’avait eu lieu depuis 2005.
Au cours d’une interview à CNN, le président iranien a reconnu l’existence de l’Holocauste pendant la Seconde Guerre mondiale, contrairement à son prédécesseur Mahmoud Ahmadinejad qui l’avait qualifiée de "tromperie".
"Tout crime contre l'humanité, y compris les crimes commis par les nazis envers les juifs, est répréhensible et condamnable", a-t-il déclaré.
"Tuer un être humain est méprisable. Cela ne fait pas de différence s'il est chrétien, juif ou musulman", a-t-il affirmé. "Pour nous, c'est la même chose".
"Cela ne veut pas dire que puisque les nazis ont commis des crimes contre un groupe, ce groupe doit confisquer la terre d'un autre groupe et l'occuper", a-t-il ajouté. "Cela aussi est un acte qui devrait être condamné".
À l’issue de l’entrevue, le chef de l’État français a évoqué "un premier contact qui en appelle d’autres". Hassan Rohani a quant à lui souhaité un "meilleur avenir" pour la relation entre les deux pays. Selon un proche de François Hollande, présent lors de la rencontre, l’entrevue s’est déroulée dans un climat "poli et courtois", marqué par un "dialogue franc et direct".
Des "résultats rapides" nécessaires
À l’issue de la rencontre, François Hollande a cependant souligné qu'il attendait que ces paroles "soient traduites maintenant dans les faits, insistant sur la nécessité de parvenir à un gouvernement de transition en Syrie" et à "des résultats rapides" sur le contrôle international du programme nucléaire de Téhéran.
Avec dépêches