Presse française, lundi 16 septembre. Au menu de la presse française ce matin, le décryptage de l’intervention de François Hollande hier soir à la télé, la polémique à droite sur les propos de Fillon au sujet du FN, et Marseille.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
Au menu de la presse française, l’intervention de François Hollande hier soir. Le président qui s’est employé à expliquer sa politique, et à rappeler sa position concernant la Syrie.
"La rentrée du professeur Hollande" fait la Une de Libération, qui évoque une intervention "pédagogique", mais qui a singulièrement manqué de "souffle", une "soirée techno» «avec un président dans le rôle du maître d’école, appliqué et résolu". Pour Libération, François Hollande "s’est montré ferme sur la politique étrangère, (mais) plus fuyant sur les dossiers nationaux" - un président "dur dehors et mou dedans", qui ne serait pas parvenu à échapper aux "écueils" d’une "communication trop magistrale" - à voir du côté du site de Libération.
Le chef de l’Etat a salué l’accord américano-russe sur la destruction de l’arsenal chimique syrien comme une "étape importante", tout en rappelant que "ce n’est pas le point d’arrivée". Décrypté sur le site du Monde, le discours syrien est jugé là encore assez sévèrement. "François Hollande s’emploie à masquer le camouflet."
Hollande est un "général assiégé" presque de toutes parts, constate encore le Monde. A l’UMP, on dénonce "l’inconstance et l’inconsistance du chef de l’Etat", à la gauche de la gauche, on évoque un "enfumage élyséen", des "promesses" et des "blabla techniques" pour camoufler "la cure d’austérité aggravée qui attend les Français". Au centre, enfin, on critique "la désinvolture" supposée de François Hollande.
Egalement dans la ligne de mire, ce matin, François Fillon, dont les propos sur le FN sèment la zizanie dans son propre camp. L’ex-Premier ministre se dit désormais hostile au "ni-ni", ni PS ni FN, et hostile aussi au front républicain en cas de triangulaires au second tour des municipales en mars prochain. La sempiternelle question des alliances "déchire" de nouveau la droite, titre le Figaro, pour qui la droite peut à la fois "gagner les élections et garder son âme" : "Quand le FN progresse à vive allure, lorsqu’il attire à lui des électeurs UMP déçus par le quinquennat précédent, doit-on faire comme si rien de tout cela n’existait ?"
La polémique à droite, réjouit le FN: ces déchirements pourraient finir par lui profiter. Le parti dit viser un millier de conseillers municipaux, et au-delà, prévient l’Opinion, "Marine le Pen (fait) déjà en campagne pour 2017". La patronne du Front national, qui a déclaré hier que "tout va mal en France et que tout peut arriver, y compris la guerre civile", semble plus que jamais profiter des états d’âme de la droite républicaine et surfe toujours sur le débat sur l’insécurité, notamment à Marseille, où se tenait, justement, ce week-end, l’université d’été du parti.
Marseille, où les règlements de comptes se sont multipliés ces dernières semaines. Mais les Marseillais, qu’en pensent-ils ? A voir du côté du Parisien : entre ceux qui disent ne pas se reconnaître dans l’image de ville hyperviolente renvoyée par les médias et ceux qui disent leur lassitude face à la réalité de cette violence, l’attachement des Marseillais à leur ville est évident.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.