Le gouvernement égyptien a annoncé que l'état d'urgence, décrété le 14 août pour une durée minimale de un mois, sera prolongé jusqu'à mi-novembre. La situation dans le pays reste tendue depuis la destitution par l'armée du président Morsi.
En raison de l'insécurité latente dans le pays, le gouvernement égyptien a décidé de prolonger de deux mois supplémentaires l'état d'urgence, qui avait été décrété le 14 août. Cette décision s'applique à tout le pays et prend effet à partir de ce jeudi, a précisé la présidence dans un communiqué.
L'état d'urgence avait été mis en place pour une durée minimale d'un mois, le jour où l'armée avait lancé l'assaut sur deux rassemblements des pro-Morsi au Caire, tuant des centaines de manifestants.
L'ancien président islamiste Mohamed Morsi, élu en juin 2012, a été démis de ses fonctions par l'armée égyptienne le 3 juillet dernier après de vastes rassemblements anti-Frères musulmans.
Depuis le massacre du 14 août, les pro-Morsi appellent chaque jour à manifester pour réclamer le retour au pouvoir du chef de l'État déchu. Certains de ses partisans se sont radicalisés et ont mené de violentes attaques visant les forces de l'ordre. Mais la confrérie, dont la quasi-totalité des dirigeants est actuellement sous le coup d'un procès pour meurtres ou incitation aux meurtres, ne mobilise désormais guère plus que quelques milliers de manifestants le vendredi.
Une large majorité d'Égyptiens reprochaient à Morsi de n'avoir pas tenu ses promesses de gouverner avec toutes les composantes de la société, d'avoir "islamisé" la Constitution, et accaparé tous les pouvoirs au profit des Frères musulmans.
Avec dépêches