Rochus Misch est mort à l’âge de 96 ans à Berlin. Il était le dernier témoin vivant de la fin de vie d’Adolf Hitler dont il a été garde du corps. Il avait toujours gardé un profond attachement pour le Führer qu’il qualifiait d’"homme normal".
Le dernier témoin de la fin d’Adolf Hitler vient de mourir à l’âge de 96 ans. Rochus Misch est décédé à Berlin des suites d'une “courte maladie”, a indiqué son entourage vendredi 6 septembre. Il avait été l’un des deux gardes du corps à suivre le Führer dans son bunker de la capitale allemande où il s’est donné la mort le 30 avril 1945.
Cet Allemand, entré au service personnel du dictateur en 1940, n’a jamais renié sa proximité pour celui qu’il appelait encore “chef” en 2005 lors d’un entretien accordé à l’agence de presse AP. L'homme a toujours vigoureusement nié que le leader nazi ait pu être “un monstre ou une brute”. “C’était un homme tout à fait normal”, affirmait-il même à l’hebdomadaire allemand "Der Spiegel" en 2004.
L'ancien garde du corps soutenait n’avoir appris l’existence de la solution finale qu’après la fin de la Seconde Guerre mondiale. D’après lui, Adolf Hitler n’avait jamais évoqué en privé l’extermination des six millions de juifs durant la guerre.
Né en 1917, Rochus Misch avait rejoint les SS dès 1937. Un engagement précoce qu'il a justifié de plusieurs manières. À l'agence AP, il avait assuré avoir agi par anti-communisme alors qu’il avait déclaré au "Spiegel" n’avoir eu aucune affinité avec le national-socialisme et être devenu SS “pour faire carrière dans l’administration allemande”.
Fille mariée à un Israélien
Rochus Misch s’est retrouvé au service d’Adolf Hitler après avoir été blessé sur le front polonais, ce qui lui avait valu de se distinguer au sein de son unité. Plus qu'un garde du corps personnel du Führer, Rochus Misch était un secrétaire de luxe qui s’occupait d’à peu près tout, de la réception des dignitaires à la gestion du courrier. “On le suivait partout, 24 heures sur 24”, a-t-il raconté au "Spiegel".
Au sein du bunker où Adolf Hitler a vécu ses derniers jours, il était ainsi chargé de répondre au téléphone. “Je me souviens même encore que notre numéro de téléphone était le 12 00 50”, a-t-il expliqué à l'hebdomadaire allemand.
Après la mort de son “chef” et la fin du conflit, Rochus Misch a passé neuf années dans un camp de prisonniers de guerre en Union soviétique. Il est rentré à Berlin en 1954 où il a retrouvé sa femme avec laquelle il a passé la fin de sa vie. Cette dernière aurait alors révélé avoir des origines juives. Une réalité que l’ex-garde du corps d’Adolf Hitler n’a jamais accepté, d’après sa fille qui a été interrogée à ce sujet dans “The Last Witness”, un documentaire israélien de 2005 consacré à Rochus Misch. Fille qui s’est, d’ailleurs, rendue en Israël où elle a trouvé un époux...