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Presse internationale, mercredi 4 septembre 2013. Au menu de la presse internationale ce matin, la guerre "conventionnelle" en Syrie, un monde, rappelle la presse britannique, à mille lieues des débats sur la nécessité d’une intervention militaire.

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Voici le récit que nous livre ce matin l’envoyé spécial de The Independent, Kim Sengupta: "Là-bas, dans un coin de la province d’Alep, dans un village non loin d’Al-Bab, il y avait ces tombes qui s’entassaient les unes sur les autres, des monticules de terre rouge lavés par la pluie, emportés par le vent. Et puis il y avait un carré que les éléments n’avaient pas abîmé, une tombe qui ne dépassait pas 1 mètre 20, la tombe d’Hania, une petite fille de trois ans, la plus jeune d’une famille de 5 personnes, toutes tuées dans un bombardement". "Cet endroit de solitude et de désolation était à mille lieues de la haute politique, des votes dramatiques de la Chambre des communes ou des débats au Congrès américain, à mille lieues des questions d’ordre constitutionnel ou géopolitique déterminant si oui ou non une action saurait être justifiée par le massacre de 1 400 personnes au gaz sarin."
Pour des millions de Syriens, la vie dans leur pays est un cauchemar, rappelle également The Guardian. Le journal évoque une tragédie, et revient longuement sur la situation des réfugiés syriens en Jordanie, notamment dans les camps, où échouent les plus démunis. 100 000 réfugiés dans le camp de Zaatari, dont la population augmente de 10 000 personnes chaque semaine, relève le journal. Le commissaire aux réfugiés de l’ONU, Antonio Guterres évoque "une calamité humanitaire scandaleuse, une souffrance et un déplacement de population sans comparaison dans l’histoire récente", qui ne recevrait pas pour le moment de réponse financière adéquate. Ce sera donc un problème à évoquer et à résoudre lors du G20 de Saint-Pétersbourg, qui s’apprête à réunir les 20 pays les plus riches de la planète, selon The Guardian, qui explique que le poids des réfugiés pourrait déstabiliser la Jordanie, mais aussi au Liban, de la même façon que l’exode qui a suivi le génocide rwandais en 1994 a déstabilisé la RD Congo. Le quotidien britannique plaide, en outre, pour un Geneve 2, avec tous les acteurs qui sont partie prenante dans le conflit.
Critiqué pour son inertie, le camp occidental l’est aussi pour le répit qu’il a accordé à Assad en évoquant la possibilité de frappes bien avant de pouvoir les mettre en œuvre. Plusieurs journaux s’interrogent sur le sens d’une stratégie qui se tue elle-même en annulant tout effet de surprise - à voir notamment du côté du International Herald Tribune.
Enfin à la rubrique, "les images qui fâchent", voyez cette photo que publie The Independent, où l’on voit le secrétaire d’Etat américain John Kerry attablé avec Bachar el-Assad et son épouse Asma. Elle date de 2009 et a été prise dans un restaurant de Damas. Une tout autre époque, ironise le journal, qui rappelle qu’en ce temps-là Kerry déclarait que la Syrie était un "acteur-clé" pour faire avancer le processus de paix au Moyen-Orient.
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