C’est un entretien dans lequel le président syrien balaie les accusations d’utilisation d’armes chimiques par son régime : "Toutes (ces) accusations se fondent sur les allégations des terroristes et sur des images vidéo arbitraires diffusées sur Internet." Le président syrien assure que "si les Américains, les Français ou les Britanniques disposaient d’une seule preuve, ils l’auraient montrée, dès le premier jour." Assad, qui passe à l’offensive lorsqu’il déclare qu’en cas de frappes contre son pays, la Syrie n’hésitera pas à s’en prendre aux "intérêts de la France".

Le gouvernement français, de son côté a réaffirmé, hier, sa volonté d’intervenir, mais sans vote préalable du Parlement. Jean-Marc Ayrault a reçu les responsables parlementaires pour leur présenter lui-même les documents déclassifiés qui justifient aux yeux du gouvernement la nécessité de recourir à la force, et il leur a aussi répété, d’après Libération, que seul un débat sans vote aura lieu demain.

Jean-Marc Ayrault a également prévenu: non, la France n’ira pas seule en Syrie en cas de vote négatif du Congrès américain. Le Parisien explique que c’est à la fois "improbable sur le plan militaire", et surtout, totalement "inconcevable sur le plan diplomatique."

La France et sa diplomatie sont déjà suffisamment isolées sur la scène internationale, rappelle l’Opinion. "Personne ne saurait reprocher (à François Hollande) la défection, ni les tergiversations des Anglo-Saxons. Mais pour avoir une fois de plus négligé l’Europe et agi seule, la France n’est aujourd’hui qu’un repère un peu perdu."

Un peu perdue aussi, la droite française, qui a du mal à se mettre d’accord sur la position à adopter. L’UMP, raconte le Figaro, a trouvé une nouvelle occasion de se diviser. Alain Juppé est pour une intervention, et il estime qu’un vote du Parlement est incontournable - et c’est aussi ce que pensent NKM, ou encore François Fillon. Mais c’est un avis que ne partage pas  le nouveau patron de l’UMP, Jean-François Copé, qui est pour l’intervention mais contre le vote... et Nicolas Sarkozy me demanderez-vous ? L’ex-président serait un farouche partisan de l’intervention, d’après son lieutenant Brice Hortefeux.

L’ex-ministre de l’Intérieur vient de réunir les Amis de Nicolas Sarkozy pendant deux jours, avec un succès mitigé. Libération jubile, beaucoup "d’amis" de l’ancien président n'ayant pas jugé bon d’assister au rendez-vous.

Le Parisien qui consacre sa Une à la Victoire de Samothrace, l’une des icônes du Louvre dont la restauration commence aujourd’hui. Le coût de la toilette va s’élever à 4 millions d’euros, dont 1 million sera financé par un appel aux dons du public.

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