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Brasilia et Mexico ont convoqué les représentants américains en poste dans leur pays afin qu'ils fournissent des explications sur l'espionnage présumé des présidents Dilma Rousseff et Enrique Peña Nieto mené par les États-Unis.

Les gouvernements du Brésil et du Mexique ont demandé, lundi 2 septembre, des explications officielles aux États-Unis, à la suite des accusations formulées la veille par la télévision brésilienne Globo TV d'espionnage des présidents Dilma Rousseff et Enrique Peña Nieto. Les ambassadeurs américains dans les deux pays ont par ailleurs été convoqués.

L'ambassadeur au Brésil, Thomas Shannon, a été sommé de s'expliquer sur cette "atteinte" potentielle à la souveraineté du Brésil, alors qu'en fin de semaine se tiendra le Sommet du G20 à Saint-Pétersbourg, où la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, rencontrera son homologue américain, Barack Obama.

À l'agenda de la numéro un brésilienne figure également une visite d'État en octobre à Washington. Son éventuelle annulation n'a pas été évoquée par les autorités brésiliennes.

Le Mexique exige une "enquête exhaustive"

Le ministère mexicain des Affaires étrangères a également annoncé lundi dans un communiqué avoir convoqué l'ambassadeur des États-Unis à Mexico et adressé un télégramme diplomatique à Washington "exigeant une enquête exhaustive" sur ces allégations d'espionnage.

"Sans préjuger de la véracité de ces informations [...] le gouvernement du Mexique rejette et condamne fermement tout espionnage de citoyens mexicains", a indiqué la chancellerie dans son communiqué.

Selon les nouvelles révélations diffusées par la chaîne Globo TV dimanche soir, obtenues avec la collaboration du journaliste de "The Guardian" Glenn Greenwald, les États-Unis ont espionné fin 2012 les communications de la présidente brésilienne et de l'actuel président du Mexique Enrique Peña Nieto, lorsqu'il était candidat à la présidence.

Deuxième scandale depuis juillet

Ce scandale présumé survient deux mois après des révélations du quotidien "O Globo" indiquant que le Brésil avait fait partie d'un réseau de 16 bases d'espionnage des services secrets américains. Des informations que Brasilia avait prises au sérieux, demandant des explications à Washington et menaçant de porter l'affaire devant des organismes internationaux.

Le ministre brésilien de la Justice s’est rendu aux États-Unis la semaine dernière pour évoquer la question avec notamment le vice-président américain, Joe Biden. Mais il a déploré que Washington ait refusé une proposition brésilienne de négocier un accord bilatéral relatif aux activités d'espionnage.

Avec dépêches