Au menu de cette revue de presse française, le bilan du mariage pour tous. Presque trois mois après la promulgation de la loi Taubira, ce sont près de 400 mariages qui ont été célébrés.

700 autres seraient en préparation, d’après Libération, qui a choisi de revenir sur ce premier «été de tous les mariés». Des mariages célébrés «sans scandale ni ostentation», d’après le journal, des unions «normales», qui rendraient finalement «un hommage paradoxal au mariage». «De quoi rassurer les excités de la manif dite pour tous, qui imaginaient que les unions entre deux femmes ou deux hommes allaient miner l’institution qu’ils disent chérir», écrit Libération, qui constate également que la loi n’a pas donné lieu à une «marée rose».

Relativement rares, mais passées dans les mœurs, les unions homosexuelles devraient permettre de «réduire la hiérarchie entre les sexualités hétéro et homo», d’après le sociologue Wilfried Rault, qui estime dans Libération que le mariage pour tous «va contribuer à changer la vision de l’homosexualité».

«Déconstruire les stéréotypes de genre», c’est précisément le but des expériences qui seront menées en primaire à la rentrée dans dix académies françaises. Un projet dénoncé une nouvelle fois par le Figaro. Le journal raconte qu’un rapport de l’Education nationale est à l’origine de cette initiative gouvernementale. D’après ce texte, les manuels scolaires sont accusés de rester «une projection culturelle de la société française» et du sexisme qui y règne. Mais le projet du gouvernement ne mènerait nulle part: «Quand tous les petits garçons sauront jouer à la dînette et que les petites filles s’intéresseront à la course automobile, notre société se portera-t-elle mieux?». Le journal dénonce une «entreprise de décervelage». «L’école ferait mieux, estime le Figaro, de se concentrer sur l’essentiel: savoir, lire, écrire, compter, et accorder les participes passés, au masculin comme au féminin».

Le Figaro s’en prend aussi de nouveau au séminaire de rentrée du gouvernement sur la France… de 2025. Le journal se délecte de l’avalanche de critiques suscitée par l’exercice. Des attaques qui ont obligé François Hollande à réagir: «Pendant un an, on m’a dit que je n’avais pas de cap et maintenant on m’explique qu’il faut s’occuper du quotidien».

Jugée trop rose par la droite, la vision du futur du gouvernement est jugée «sans avenir» par la gauche de la gauche. Pour l’Humanité, la réflexion des socialistes aurait surtout consisté à défendre des choix qui mènent le pays «dans l’impasse» : l’austérité, l’absence d’une vraie politique industrielle et de l’emploi, et le refus de s’attaquer au «mur de l’argent».

La réunion d’hier a également été l’occasion pour Manuel Valls et Christiane Taubira d’afficher leur entente, après la polémique sur la réforme pénale. Beaucoup évoquent une image trop belle pour être vraie. D’après le Parisien, le ministre de l’Intérieur aurait heurté une nouvelle fois certains de ses collègues en évoquant «les défis et les enjeux» de l’immigration et de l’islam. Derrière les querelles de personnes, derrière ce débat, ce serait surtout la question de la montée du Front national, qui hanterait aujourd’hui le gouvernement, selon le Parisien.

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