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La commission de récolement du Parti socialiste, qui passe au crible les litiges nés lors de l'élection du premier secrétaire, va reprendre ses travaux mardi avant la réunion du Conseil national qui doit proclamer officiellement le vainqueur.

Le Parti socialiste connaîtra-t-il enfin mardi le nom de sa patronne ? Son conseil national doit trancher entre Martine Aubry, donnée gagnante d'un cheveu du vote militant et Ségolène Royal qui conteste son avance, alors que le ton monte entre les deux camps.

Lundi soir, les royalistes ont lancé un ultimatum à la commission de vérification des votes, l'enjoignant d'examiner leurs requêtes, faute de quoi ils menacent de saisir la justice et d'appeler à manifester devant Solférino.

Putsch médiatique, propos indignes, ont rétorqué les aubrystes.

C'est dans ce contexte amer que le "conseil national" du premier parti d'opposition ("parlement" de 300 membres) doit mettre fin au long suspense qui mobilise les médias. Réuni à 18H00 à La Mutualité à Paris, haut lieu de la gauche, il doit proclamer le nom de celle qui succédera à François Hollande, à la lumière d'un rapport fourni par la "commission de récolement".

Cette instance de vérification a passé au crible lundi des litiges émanant de fédérations socialistes, autour du scrutin interne qui a donné le 21 novembre 42 voix d'avance à la maire de Lille sur l'ex-candidate à l'Elysée, selon un décompte de la direction.

La commission présidée par l'ex-ministre Daniel Vaillant a suspendu ses travaux plus tôt que prévu, à 17H00.

Des "aubrystes" y vont vu le signe que les contestations du vote dans les sections socialistes, annoncées comme massives par les "royalistes", sont en réalité marginales.

Tout en continuant à réclamer un retour aux urnes pour un vote incontestable, Mme Royal a jugé "bien dommage" et "un peu embêtant" que la commission ait cessé de "récoler". C'était avant l'ultimatum lancé par son bras droit François Rebsamen.

Lundi soir, entre les accusations de fraude et le papier bleu, rien ne laissait entrevoir une issue à la longue crise qui secoue le PS.