Abdelaziz Bouteflika, le président sortant candidat à sa succession au scrutin du 9 avril, dit avoir construit 1,5 million de logements durant ses dix ans au pouvoir. Aujourd'hui, la question immobilière reste pourtant d'une brûlante actualité.
La nuit est tombée sur Alger, mais tout le monde ne peut pas aller au lit, faute d’espace. Beaucoup de logements de la capitale algérienne sont vétustes et trop exigus pour accueillir des familles souvent nombreuses : il n’est pas rare qu’une trentaine de personnes se serre dans un appartement de trois pièces seulement…
"Mes quatre filles dorment dans cette chambre, avec moi. Leur père dort, lui, dans un coin, là-bas, avec deux autres garçons célibataires", raconte une mère de famille algéroise.
Pour tenter de résoudre le problème du logement dont souffre la capitale algérienne, le président Bouteflika a soutenu un important programme immobilier censé se traduire par la construction d’un million de logements dans le pays en 2009, comme à Bab el-Zouar, à une dizaine de kilomètres à l’est d’Alger.
Ceux qui ont réalisé leur rêve en acquérant un nouveau logement se montrent très reconnaissants envers le président. Certains sont allés jusqu’à lancer un comité de soutien au candidat Bouteflika, qui brigue un nouveau mandat à la présidentielle du 9 avril.
"Auparavant, il était vraiment impossible de bénéficier d’un logement de la part de l’État, raconte ce père de famille. Puis, le programme de Bab el-Zouar est sorti de terre et le président de la République a insisté : il est destiné aux cadres moyens, afin que ces gens qui sont exclus du social puissent bénéficier d’un logement décent."
Reste que tout le monde n’en a pas bénéficié, loin s’en faut…