On commence cette revue de presse française avec la décision du ministre de l’Intérieur Manuel Valls de lancer, hier, une concertation avec les élus et les associations pour réformer le droit d’asile en France.

L’info n’a pas fait la Une, et pour cause, le ministre de l’Intérieur a choisi la discrétion pour déminer un sujet jugé hautement sensible, et qui s’inscrit dans la réforme plus globale de la politique de l’immigration –un sujet délicat en période d’ascension du Front National. Très attendu, le projet de loi annoncé pour cet été, puis à l’automne, ne sera finalement examiné que l’année prochaine, "peut-être après les municipales" d’après le Monde, qui rappelle qu’en France, pays des droits de l’Homme, près de 80 % des quelque 60000 demandes annuelles sont toujours refusées.

Beaucoup plus médiatisée, l’intervention du 14 Juillet de François Hollande n’a toutefois convaincu ni les économistes, ni les patrons. Le président a affirmé que la reprise était là. Mais les chefs d’entreprise, eux, "ne voient rien venir", affirme le Figaro. Le nouveau président du Medef, dit avoir eu "un peu peur" en écoutant François Hollande annoncer "une sortie de crise", "extrêmement peur", même, de voir les impôts augmenter l’année prochaine.

Le Figaro qui revient sur le choix de la nouvelle Marianne dont le visage sera dessiné sur les timbres postaux ces 5 prochaines années, la Femen Inna Shevshenko. La féministe a élégamment accueilli la nouvelle par des mots que je vous laisserai lire vous-même… de quoi apporter en tout cas un peu plus d’eau au moulin de ceux à qui la nouvelle n’a pas fait franchement plaisir, notamment du côté du Parti chrétien-démocrate qui a réagi en se demandant si notre société était devenue "à ce point timbrée".

Les chrétiens de France qui vont suivre avec attention le vote aujourd’hui à l’Assemblée d’une proposition de loi visant à autoriser la recherche sur l’embryon. Le débat est ce matin à la Une de la Croix, qui explique comment ce texte vise à faire passer la recherche sur les cellules souches embryonnaires d’un régime d’interdiction avec dérogations à un régime d’autorisation préalable - et donc à un système plus souple, moins restrictif, ce qui suscite les réserves du journal.

Des doutes qu’on retrouve du côté du Figaro, et du philosophe Fabrice Hadjaj. Il répond au professeur Frydman, qui a affirmé il y a peu que "l’embryon n’est pas une personne humaine": "l’embryon dont on parle est humain, cela on ne peut le nier",  "or supprimer un être humain, c’est de l’homicide".

Quand l’exploitation par l’homme est accusée de ruiner la nature - c’est à voir, pour terminer, avec cet article du Monde qui raconte comment l’explosion du "cannabis business" menace l’écosystème de la Californie, où la consommation de cannabis à des fins thérapeutiques a été autorisée.