L'accusé des attentats de Boston, Djokhar Tsarnaev a comparu mercredi pour la première fois devant une juge américaine. L'adolescent a plaidé non coupable des 30 chefs d'accusation retenus contre lui, dont 17 passibles de la peine de mort.
Il est apparu menotté, les pieds entravés, dans sa tenue de prisonnier orange. Djokhar Tsarnaev, l’accusé des attentats de Boston, a comparu mercredi 10 juillet pour la première fois devant un juge. Il a plaidé non coupable des 30 chefs d’accusation retenus contre lui, dont 17 sont passibles de la peine de mort.
"Non coupable", a répété l'adolescent de 19 ans à plusieurs reprises d'une voix grave, alors qu'on lui lisait les chefs d'accusation, dont ceux d'"utilisation d'une arme de destruction massive ayant causé la mort" et "attentat dans un lieu public ayant causé la mort". L'audience, dite d'"arraignment", a duré sept minutes et le procès n'est pas attendu avant de longs mois.
Des victimes du double attentat lors du marathon de Boston étaient présentes, dont certaines marchaient avec des béquilles. Dans la salle comble, il y avait également des journalistes mais aussi quelques jeunes se présentant comme ses amis.
Trois morts et 264 blessés
Le jeune étudiant est accusé d'avoir perpétré les attentats du 15 avril, qui ont fait trois morts et 264 blessés, avec son frère aîné Tamerlan, 26 ans, tué lors d'une confrontation avec la police le 18 avril, quelques heures après que la police eut diffusé leurs photos.
Djokhar Tsarnaev, naturalisé Américain l'an dernier, avait été arrêté le 19 avril, grièvement blessé, caché dans un bateau entreposé dans un jardin en banlieue de Boston. Sur une paroi du bateau, l'adolescent qui vivait depuis dix ans dans la région de Boston et y semblait bien intégré, avait écrit ce qui ressemble à une explication.
"Le gouvernement américain tue nos civils innocents. Je ne peux pas supporter de voir ce mal rester impuni. Nous, musulmans, sommes un seul corps, vous faites du mal à l'un de nous, vous nous faites du mal à tous". "Je n'aime pas tuer des civils innocents. L'islam l'interdit (...) mais arrêtez de tuer nos innocents et nous arrêterons", y avait écrit Tsarnaev, qui est également accusé du meurtre d'un policier le 18 avril au soir.
Avec dépêches