
Les forces de Bachar al-Assad poursuivent leur assaut sur la ville de Homs mais sans réelle percée. Réunie à Istanbul, l'opposition syrienne a appelé la communauté internationale à soutenir les combattants de cette ville en leur livrant des armes.
Depuis Istanbul, où elle est réunie pour deux jours afin de se désigner un nouveau chef, la Coalition de l'opposition syrienne a imploré jeudi soir l'aide de la communauté internationale. Elle a appelé aux livraisons d'armes pour empêcher la chute de la ville de Homs, au centre de la Syrie, sous le feu de l'armée, fidèle au président Bachar al-Assad.
"Ceci est un appel politique, éthique et humanitaire. Nous appelons à une intervention immédiate pour briser le siège de Homs, qui est sous la menace d'une partition", a déclaré devant la presse Farah al-Atassi, une des membres de la Coalition réunie à Istanbul.
"Au nom des habitants de Homs, nous en appelons à l'état-major de l'Armée syrienne, aux pays du CCG (Conseil de coopération du Golfe) pour qu'ils fournissent aux combattants du front de Homs et de toute la Syrie des armes sophistiquées pour repousser l'agression d'Assad", a-t-elle ajouté.
"Nous lançons un appel aux médias pour qu'ils accordent plus d'attention à la situation en Syrie", a renchéri un autre membre de la Coalition, Abdelrahman Battra, déplorant que la presse internationale aient les yeux braqués sur la seule situation égyptienne.
L'assaut se poursuit à Homs en état de siège
Après avoir repris Qousseir (centre-ouest de la Syrie, près de la frontière libanaise), les troupes du président Assad et le Hezbollah ont lancé le 29 janvier une nouvelle offensive contre la ville de Homs (centre), un verrou stratégique entre le nord et le sud du pays.
Depuis, l'aviation syrienne bombarde sans relâche Homs, au centre du pays, alors qu'au sol les soldats se montrent dans l'incapacité jusqu'à présent d'effectuer une percée dans les quartiers rebelles, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Des combats sporadiques se déroulent aux abords de Khaldiyé", a précisé l'ONG syrienne qui bénéficie d'un large réseau de militants à travers la Syrie.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé les belligérants à laisser les civils, bloqués à Homs, quitter la ville et recevoir des secours. Il a "appelé les belligérants à faire le maximum pour éviter des pertes civiles et à autoriser un accès humanitaire immédiat, ainsi que la possibilité pour les civils bloqués de partir sans crainte de persécutions".
Selon l'OSDH, plus de 100 000 personnes ont péri dans le conflit depuis son commencement en mars 2011.
Avec dépêches