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Scandale Prism : un film et un jeu vidéo se penchent sur le cas Snowden

Un court-métrage et un jeu vidéo s'intéressent déjà à Edward Snowden, l’ex-consultant de la CIA qui a révélé l’existence du programme d’espionnage de la NSA, alors que les États-Unis tentent toujours de mettre la main sur "la taupe".

Tout le monde se doutait que cela arriverait, mais pas si vite.... L’affaire Edward Snowden - du nom de l’ex-consultant de la CIA qui a révélé le vaste programme d’espionnage mondial de la NSA - vient de faire l’objet d’une première adaptation filmée.

Ce n’est pas Hollywood qui a sauté sur l’histoire, mais quatre vidéastes amateurs de Hong-Kong. Le film n’a d’ailleurs rien d’une grosse production à l’américaine. Il s’agit, en fait, d’un court-métrage d’un peu plus de cinq minutes qui revient sur la genèse du scandale Prism, du nom du désormais fameux programme de surveillance qui permet aux espions américains de collecter un large éventail de données concernant les communications téléphoniques et les activités en ligne d'individus sous couvert de lutte contre le terrorisme.

Le mini-film diffusé sur YouTube et baptisé "Verax" (le supposé nom de code qu’Edward Snowden a utilisé pour entrer en contact avec les médias internationaux) s’intéresse à l’épisode hongkongais du périple de l’ex-consultant de la CIA. Sursaturé de musique anxiogène et avec un jeu d’acteur qui laisse souvent à désirer, le court-métrage montre comment les services secrets américains ont été pris de court par la bombe Prism et relate la course-poursuite entre les espions américains et les autorités hongkongaises pour localiser le “donneur d’alerte” américain.

Le scénario prend fin sur le départ d’Edward Snowden pour la Russie, où il est censé se trouver encore actuellement, dans l’espoir de prendre un avion pour un pays qui lui accorderait l’asile politique. “C’était plutôt stimulant d’être les premiers à réaliser quelque chose sur le sujet”, affirme Edwin Lee, l’un des réalisateurs de "Verax". Il se rend d’ailleurs bien compte qu’à la vitesse à laquelle les révélations se succèdent, cette première vidéo va vite être dépassée. “C'est un film d'espionnage qui va se développer”, promet le cinéaste.

Aussi un jeu vidéo

Mais il n’y a pas que l’univers du cinéma qui s’est penché sur le cas Snowden. Le fugitif le plus célèbre du monde a également fait irruption dans un autre pan de la culture populaire : le jeu vidéo. “Snowden leaks : the game” (Les révélations de Snowden : le jeu) peut se jouer directement depuis son navigateur et permet de se mettre dans la peau d’un Edward Snowden tout en pixels, dont la seule préoccupation est de récupérer des fichiers sensibles de la NSA et de les transmettre au monde. Pour ce faire, le joueur doit pirater les terminaux de sécurité de l’agence américaine sans se faire repérer par les espions qui trainent dans les couloirs.

Deux exemples qui prouvent qu’Edward Snowden est en train de devenir une sorte d’icône populaire controversée à l’instar d’un Bradley Manning (le lanceur d’alerte à l’origine du "cablegate") ou d’un Julian Assange (le fondateur de WikiLeaks). Comme tout personnage médiatique qui se respecte, il a déjà droit à un faux compte Twitter dont les tweets balancent entre informations sérieuses et humour. @EJosephsnowden est suivi, près de dix jours après son irruption sur le service de microblogging, par près de 13 000 internautes.