Au lendemain de la publication d'un communiqué d'Aqmi affirmant que les Français détenus depuis 1 000 jours au Sahel étaient "vivants", François Hollande a affirmé que Paris cherchait à établir "des contacts" pour leur libération.
"Nous avons toute raison de penser que les otages sont vivants mais nous devons chercher à les libérer". C'est en ces termes que le président français, François Hollande, a réagi dimanche 23 juin, en marge d'une visite de chantier au Qatar, au communiqué publié le 22 juin par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sur les huit Européens, dont cinq Français, détenus au Sahel.
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"Nous sommes toujours à la recherche de contacts, a insisté le chef de l'État. Je sais que c'est insupportable pour les familles, 1 000 jours, 1 000 nuits, mais en même temps qu'il y a cette angoisse, il y a cette volonté de les libérer mais de le faire avec des contacts qui peuvent être sûrs. Pas avec des intermédiaires qui se proposent et dont on sait qu'ils ne viennent chercher que des avantages pour eux-mêmes."
"Ne pas donner de faux espoirs"
Réagissant aux critiques des proches des otages, dénonçant le silence des autorités, François Hollande a rappelé qu'il n'avait pas "à donner d'information". "D'abord, je suis conscient de ce que ça représente pour les familles et je n'ai pas à donner de faux espoirs ou au contraire des signes qui seraient décourageants".
Après de longs mois de silence, Aqmi a publié un communiqué samedi affirmant que les huit otages européens qu'il détenait étaient "en vie" et qu'il allait diffuser "prochainement une nouvelle vidéo" des otages.
Au même moment, les proches de Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret, enlevés le 16 septembre 2010 au Niger, marquaient les 1 000 jours de détention par des rassemblements dans plusieurs villes de France.
Françoise Larribe, l'épouse de Daniel, capturée en même temps, avait elle été libérée en février 2011. Un cinquième otage français, Serge Lazarevic, enlevé en novembre 2011 à Hombori (nord-est du Mali), reste également détenu par Aqmi.
Avec dépêches