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Protestations à Beyrouth contre le report des législatives

Une centaine de personnes ont protesté jeudi dans le centre de Beyrouth contre le report des législatives. Liée à la guerre civile en Syrie, cette prorogation du Parlement est sans précédent depuis la fin de la guerre civile en 1990.

Une centaine de personnes se sont rassemblées, jeudi 20 juin, dans le centre de Beyrouth pour dénoncer le report des législatives, décidé sur fond de tension dans le pays du fait de la guerre en Syrie voisine, a constaté un photographe de l'AFP.

La législature de quatre ans s'est achevée jeudi mais le Parlement avait décidé le 31 mai de reporter les législatives, prévues au printemps, en raison du climat tendu et des incidents de sécurité liés notamment au conflit syrien.

Cette prorogation, jusqu'à novembre 2014, est sans précédent depuis la fin de la guerre civile (1975-1990).

Échauffourées

Des heurts ont éclaté lorsque les manifestants, en majorité des jeunes et des militants de la société civile, ont tenté de s'approcher du bâtiment du Parlement, avant d'être repoussés par les forces de l'ordre à coups de bâtons.

Les manifestants, dont au moins deux ont été légèrement blessés, ont riposté en jetant dans leur direction des bâtons et des bouteilles d'eau.

Le calme est ensuite revenu et les manifestants ont promis de poursuivre leur sit-in. En soirée, ils installaient des tentes et ont affirmé qu'ils allaient passer la nuit sur place.

Contre-coups de la guerre en Syrie

Le Liban, profondément divisé entre pro et anti-régime syrien, subit de plein fouet les contrecoups de la guerre qui dure depuis deux ans en Syrie, notamment en raison de la participation du Hezbollah chiite aux combats aux côtés du régime de Bachar al-Assad.

La grande ville du nord, Tripoli, a connu au cours des derniers mois des affrontements meurtriers entre militants des deux bords, tandis que l'est du pays, dominé par le Hezbollah mais où se trouvent des localités sunnites appuyant la rébellion, a été la cible de raids de l'aviation syrienne d'une part, et de roquettes lancées par des insurgés depuis la Syrie en riposte au rôle du Hezbollah, d'autre part.

En outre, un imam sunnite salafiste, cheikh Al-Assir, connu pour ses critiques virulentes du Hezbollah, a menacé mercredi d'une action armée contre la puissante formation chiite, au lendemain d'accrochages ayant fait un mort près de Saïda, principale ville du sud du Liban et bastion du religieux salafiste.

Avec dépêches
 

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