À l'issue d'une réunion avec une délégation de manifestants, le Premier ministre Erdogan n'a pas exclu la tenue d'un référendum à Istanbul sur le projet d'aménagement du parc Gezi, à l'origine de la fronde antigouvernementale en Turquie.
À l’issue d’une longue réunion entre le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et des représentants du mouvement de contestation, le gouvernement a déclaré, mercredi 12 juin, ne pas exclure la possibilité d’organiser un référendum à Istanbul sur le projet d'aménagement du parc Gezi, à l'origine de la fronde antigouvernementale en Turquie.
"Nous pourrions soumettre cette question à un vote populaire à Istanbul (...). En démocratie, seule la volonté du peuple compte", a déclaré à Ankara le vice-Premier ministre Huseyin Celik.
La délégation de contestataires formée d'une dizaine de personnes issues d'ONG ou de la société civile, experts ou artistes, censées représenter les manifestants, est cependant désavouée par une partie des protestataires qui ne voient dans cette réunion qu’un rendez-vous de pure forme.
"Je n'espère rien de cette rencontre car une fois de plus, il [Erdogan] a choisi lui-même les personnes qu'il voulait rencontrer", a regretté une occupante de la première heure du parc Gezi, qui a refusé de s'identifier. "On a l'impression aujourd'hui que notre Premier ministre se moque de nous", a renchéri un autre.
La veille, les autorités avaient dû une nouvelle fois faire face à des échauffourées entre la police et des protestataires anti-Erdogan qui avaient tenté de réinvestir la place Taksim, mardi. Les forces de l’ordre en avaient repris le contrôle dans la soirée.
Avec dépêches