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Pour le premier de ses trois test-matches face à la Nouvelle-Zélande - 19 mois après la finale de la Coupe du monde - le XV de France s'est montré pugnace mais s'est finalement incliné samedi, à l'Eden Park d'Auckland, face aux All Blacks (23-13).

Le XV de France n'a pas démérité mais a fini par s'incliner pour son premier test-match contre la Nouvelle-Zélande (23-13), samedi à l'Eden Park d'Auckland.

Longtemps les partenaires du capitaine Thierry Dusautoir ont tenu la dragée haute aux champions du monde All Blacks, qu'ils retrouvaient 19 mois après une palpitante finale de Coupe du monde (8-7) dans la même enceinte.

Mais, comme souvent face aux All Blacks, les moindres erreurs ont été payées comptant par les Français, qui ont encaissé deux essais en cinq minutes en fin de première période.

Le manager Philippe Saint-André trouvera toutefois plusieurs motifs de satisfaction à la prestation de ses hommes, deux mois et demi après un piteux Tournoi des six nations achevé à la dernière place. Encourageant, donc, avant de retrouver ces mêmes All Blacks samedi prochain à Christchurch, puis le 22 juin à New Plymouth.

Ainsi, le demi d'ouverture Camille Lopez qui faisait ses premiers pas internationaux pour l'occasion s'est montré largement à la hauteur des événements, apportant une alternance et une vitesse intéressante dans l'animation offensive.

De même, la défense française a été plutôt solide et n'a pas montré les signes de fatigue redoutés dans le replacement, y compris en fin de match et malgré quelques fulgurances.

En revanche - et ce fut le gros point noir - la mêlée française a été bien trop sanctionnée et n'a jamais trouvé son rythme face à un pack néo-zélandais moins puissant mais très dynamique à l'impact. Ainsi, deux mêlées avec introduction française à cinq mètres de l'en but néo-zélandais furent pénalisées (55, 66). Frustrant

Les Bleus pourront aussi regretter de ne pas avoir su exploiter davantage l'inhabituel déchet dans le jeu courant des All Blacks, notamment en première période (11 ballons perdus).

Inévitable Nonu

Les Français avaient pourtant pris les devant d'entrée, après une jolie percée de Florian Fritz - très inspiré et percutant - qui profitait au passage d'un petit écran de Sébastien Vahaamahina pour s'engouffrer entre Conrad Smith et Ma'a Nonu. Il servait intérieur Wesley Fofana qui n'avait plus qu'à filer entre les poteaux (7-0, 10e).

Mais les All Blacks revenaient par deux accélérations coup sur coup. La première signée de l'ailier Ben Smith qui perçait au niveau de la ligne médiane et servait son demi de mêlée Aaron Smith (33).

La seconde venait de l'inévitable centre Ma'a Nonu qui trouvait l'intervalle entre Camille Lopez et Florian Fritz, échappait au plaquage de Maxime Machenaud et servait Aaron Smith. Ce dernier, d'une chistera, offrait l'essai au troisième ligne Sam Cane qui aplatissait entre les poteaux (38).

A 17-10 à la pause, les All Blacks avaient pris un avantage quasi-définitif, qu'ils n'ont cependant jamais réussi à creuser réellement davantage, les deux équipes se répondant ensuite par pénalités. Une consolation pour des Français valeureux.

AFP