Deux attentats-suicides ont frappé vendredi les villes de Ménaka et Gossi au Nord-Mali. Les quatre kamikazes responsables des attaques ont été tués et deux militaires maliens ont été blessés.
Deux attentats-suicides ont frappé, vendredi 10 mai, deux villes distinctes du nord du Mali, Ménaka et Gossi, faisant au total quatre morts parmi les kamikazes et deux blessés dans les rangs des soldats maliens, a appris l'AFP de sources militaires.
La première attaque a visé un camp de l'armée nigérienne, dans la ville de Ménaka, située à environ 300 km à l'est de Gao, sans faire d'autre victime que le terroriste. "Un kamikaze à la peau claire a réussi à rentrer dans le campement des troupes nigériennes à Ménaka. Le kamikaze au volant d'un véhicule s'est fait exploser et l'armée nigérienne a riposté", a expliqué une source militaire malienne.
"Nous avons fait usage de nos armes, le kamikaze s'est fait exploser. Il est mort, mais nous n'avons pas de victimes dans nos rangs", a expliqué, de son côté, une source nigérienne, ajoutant que les soldats nigériens étaient "en état d'alerte".
La deuxième attaque suicide est survenue à Gossi, une localité à environ 185 km au sud-ouest de Gao : trois kamikazes y ont été tués, et deux militaires maliens blessés, a indiqué un haut gradé de l'armée malienne contacté par téléphone dans le Nord. "Arrivés au barrage militaire de Gossi, les trois hommes à la peau noire se sont fait exploser devant les militaires maliens. Deux militaires maliens ont été blessés", a indiqué une source administrative jointe par l’AFP.
Les djihadistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui ont occupé pendant plusieurs mois le nord du Mali en 2012, en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire franco-africaine qui a débuté le 11 janvier et se poursuit. Toutefois, des groupes "résiduels" parviennent à y mener de manière régulière des actions contre les armées malienne et étrangères présentes dans la région.
Avec dépêches