Lors de la séance inaugurale du sommet arabe qui se tenait lundi à Doha, le leader libyen Mouammar Kadhafi a tiré un trait sur une querelle qui l'opposait depuis six ans à l'Arabie saoudite et a proposé l'organisation de visites croisées.
AFP - Le roi Abdallah d'Arabie saoudite et le leader libyen Mouammar Kadhafi, en froid depuis des années, se sont rencontrés lundi à Doha sous l'égide du Qatar, après un sérieux incident ayant marqué la première journée du sommet arabe, a confirmé à l'AFP un haut responsable libyen.
La rencontre, sous le parrainage de l'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, révélée peu auparavant de source diplomatique, "a eu lieu", a déclaré M. Ahmad Kadhaf Al-dam (bien Kadhaf Al-dam), un proche du leader libyen.
"Le différend né d'un malentendu est clos, et le leader (libyen) est soucieux que la nation se consacre à affronter les dangers qui la guettent", a-t-il ajouté.
Les résultats de la rencontre "auront un impact positif sur les relations interarabes", a-t-il encore dit.
Il n'a pas donné plus de détails sur la rencontre, organisée pendant une heure autour d'un déjeuner offert par l'émir du Qatar dans son palais.
"Les deux dirigeants ont échangé les invitations" pour des visites dans leurs pays respectifs, a-t-il indiqué.
Il n'a pas écarté, en réponse à une question, que Mouammar Kadhafi fasse une escale à Ryad après le sommet de Doha, qui s'achève mardi.
"Tout est possible", a-t-il dit, affirmant que les relations saoudo-libyennes "seront désormais plus fortes qu'elles ne l'ont été".
On ne disposait toutefois d'aucun commentaire de la part des Saoudiens.
Quelques heures plus tôt, Mouammar Kadhafi avait quitté les travaux du sommet après avoir apostrophé le roi Abdallah.
Les deux hommes sont en froid depuis la publication en juin 2004 d'articles de presse aux Etats-Unis et en Arabie saoudite accusant M. Kadhafi d'avoir ourdi un complot dans le but d'assassiner Abdallah, alors prince héritier du royaume saoudien.
Tripoli avait nié le bien-fondé de ces accusations.