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Le président Napolitano reste en poste pour tenter de sortir l'Italie de l'impasse

Annoncé démissionnaire, Giorgio Napolitano s'est dit déterminé à trouver une issue à l'impasse politique dans laquelle se trouve son pays. Le chef de l'État italien a chargé "deux groupes de personnalités différentes" de trouver une solution.

Un mois après les législatives, le président italien, Giorgio Napolitano, cherche une solution pour son pays et se dit déterminé à "prendre des initiatives jusqu'au dernier jour pour débloquer" la situation d'impasse politique dans laquelle se trouve la péninsule.

Alors que l'hypothèse d'une démission anticipée du chef de l'État a été évoquée samedi 30 mars au matin, celui-ci a déclaré en début d'après-midi qu'il resterait en poste jusqu'au dernier jour de son mandat, le 15 mai.

"Jusqu'au dernier jour, je peux au moins contribuer à créer des conditions qui soient plus favorables avec l'objectif de débloquer une situation politique qui a débouché sur des positions irréconciliables", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse au palais du Quirinal.

"Deux sages" pour trouver une solution

Il a par ailleurs annoncé avoir chargé "deux groupes restreints de personnalités différentes" de chercher une solution et de doter l'Italie d'un gouvernement. Leurs noms seront rendus publics dans l'après-midi.

Les deux "sages" - comme les a déjà surnommés la presse à propos des

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L'annonce du président Napolitano a fait l'effet d'un électrochoc
Le président Napolitano reste en poste pour tenter de sortir l'Italie de l'impasse

personnalités distinctes désignées pour tenter la formation d'un gouvernement - seront choisis "en pleine autonomie" par le président de la République et aucune échéance n'a été fixée pour la fin de leur travail exploratoire, selon des sources de la présidence.

Le président n'a pas précisé si les personnalités en question seraient des figures neutres et issues des institutions ou des dirigeants de formations politiques, appréciés par les autres.

Ils devront "formuler des propositions de programme précises pouvant être partagées" par les forces politiques en vue de la formation d'un gouvernement à la fois sur les questions institutionnelles (réforme de la loi électorale) et économico-sociales (sur la gestion financière du pays).

Une nouvelle tentative après l'échec de Bersani

Une décision qui lui permet de contourner son impossibilité de dissoudre le Parlement : le chef de l'État n'y est pas constitutionnellement autorisé dans ses derniers mois d'exercice.

Cette annonce rend de facto caduque la tentative qui avait été confiée il y a une semaine jour pour jour au chef du centre gauche Pier Luigi Bersani de chercher via des consultations avec les autres forces politiques une majorité parlementaire "sûre" avant de pouvoir former un exécutif.

Les élections législatives et sénatoriales des 24 et 25 février ont accouché d'un Parlement bloqué et les discussions exploratoires en vue de la formation d'un gouvernement ont échoué.

Napolitano cherche à rassurer ses partenaires étrangers

À l'adresse des partenaires étrangers de l'Italie, Giorgio Napolitano a toutefois souligné que le pays n'était pas sans gouvernement ni à la dérive. "Le gouvernement bien que démissionnaire reste en charge et il n'a pas été mis en minorité au Parlement", a tenu à souligner le président âgé de 87 ans.

Le chef de l'État a en particulier précisé que l'exécutif de l'ex-commissaire européen Mario Monti "était sur le point d'adopter des mesures urgentes pour l'économie, en accord avec l'Union européenne et avec la contribution essentielle du nouveau Parlement", constitué depuis la mi-mars.

Avec dépêches