
François Hollande a annoncé ce jeudi, sur France 2, que la France avait "atteint ses objectifs" au Mali. Concernant le calendrier des opérations, il a précisé qu'il n'y aurait "plus que 2 000 soldats français" sur le sol malien en juillet.
Le président François Hollande a affirmé jeudi, à l'occasion d'un entretien sur la chaîne de télévision France 2, que la France avait "atteint ses objectifs" au Mali. Le premier, a-t-il dit, était "d'arrêter l'offensive terroriste", le deuxième de "reconquérir les villes occupées par les terroristes", le troisième d'aller dans "le réduit des terroristes, dans leur sanctuaire".

La France, a-t-il souligné, "a été regardée comme le pays de la délivrance" et "chaque Français doit en être fier et les soldats français doivent en être remerciés". Il leur a d’ailleurs rendu hommage en se disant "en admiration" devant leur attitude, tout en rappelant que cinq d’entre eux avaient été tués.
Concernant le calendrier des opérations, le locataire de l’Élysée, qui est aussi le chef des armées, a précisé qu'en juillet il n'y aurait "plus que 2 000 soldats français au Mali dans le cadre, sans doute, d'une opération de maintien de la paix de l'ONU", contre 4 000 actuellement, réaffirmant que le retrait commencerait à la fin d'avril. "Mais nous aurons toujours des forces prépositionnées pour intervenir si c'est nécessaire", a-t-il ajouté.
François Hollande a annoncé que le budget annuel de la Défense serait le même en 2014 qu'en 2013. Un message à destination des militaires qui craignaient qu’il ne passe sous le seuil de 1,5 % du PIB, soit environ 30 milliards d'euros par an, son niveau actuel.
"Nous dépenserons en 2014 exactement le même montant qu'en 2013, nous avons été bien défendus en 2013, nous serons bien défendus en 2014", a précisé le chef de l'État.
Sur la question des otages, le chef de l’État a indiqué que "des éléments" accréditent l'idée que Philippe Verdon serait mort. "Tout ce que nous avons eu comme interceptions, comme renseignements nous laissent plutôt penser qu'il aurait été tué". Interrogé sur la famille enlevée au Cameroun, François Hollande a affirmé avoir "des preuves de vie" mais ignorer où elle était retenue exactement. "Nous savons que c'est au Nigeria. Nous cherchons tous les contacts qui nous permettent d'obtenir leur libération", a-t-il précisé.