Aujourd’hui sur le Net, le web réagit à la disparition d’une activiste de Femen en Tunisie. Le maire d’Ankara s’écharpe avec un groupe de hackers turcs sur Twitter. Et le FBI investit la toile pour retrouver des œuvres d’art volées il y a plus de 23 ans.
Soutiens en ligne à la première Femen tunisienne
« Mon corps m’appartient, il n’est l’honneur de personne » Voici le slogan que s’est peint Amina sur sa poitrine dénudée dans cette photo publiée il y a un peu plus de deux semaines sur Facebook. Objectif : dénoncer la dégradation des droits de la femme en Tunisie, et lancer le mouvement Femen dans son pays.
Mais cette organisation féministe, connue pour ses militantes aux seins nus, affirme être sans nouvelles de la jeune femme depuis plusieurs jours. D’après ce blog créé après sa disparition, Amina aurait été internée dans un hôpital psychiatrique par sa famille. Cette vidéo qui circule sur Internet montrerait ainsi son père et son frère l’embarquer dans une voiture.
Les photos « topless » mises en ligne par Amina ont en effet suscité la polémique dans le pays. Des hackers islamistes ont ainsi piraté, jeudi, la page tunisienne des Femen sur Facebook, et plusieurs pages ont été créées sur le réseau social pour dénoncer le comportement de la jeune femme.
Mais dans le même temps, les marques de solidarité à la jeune activiste se sont également multipliées. Les Femen ont ainsi mis en ligne des dizaines de photos envoyées par des féministes qui, à travers le monde, ont également posé sans le haut pour exprimer leur soutien à Amina.
Sur son blog, la journaliste française Caroline Fourest a elle appelé à une journée de mobilisation, le 4 avril prochain. Un texte qui a été signé par plusieurs féministes du monde arabe dont la blogueuse égyptienne Aliaa Elmahdy et la cinéaste tunisienne Nadia El-Fani.
Passe d’armes entre des hackers et le maire d’Ankara sur Twitter
L’an dernier, le maire d’Ankara Melih Gökçek avait publié sur son compte Twitter le numéro de téléphone d’une étudiante qu’il trouvait insultante à son égard. Mais en rendant publiques les coordonnées de la jeune femme, il s’est exposé à la vengeance d’un groupe de hackers. En effet, les membres de Redhack ont décidé de régler leurs comptes avec le maire turc, en lui rendant la monnaie de sa pièce : ils ont récemment communiqué son numéro de téléphone sur la toile et levé le voile sur des éléments qui prouveraient qu’il est mêlé à des affaires de corruption.
S’en est alors suivi un vif échange de tweets entre Redhack et Melih Gökçek, ce dernier a fait savoir que le numéro de téléphone n’était pas le sien, et exigé des excuses de la part des activistes qui, loin de se plier à ses exigences, ont réitéré leurs accusations.
Une prise de bec qui est repartie de plus belle le mois dernier quand le maire d’Ankara s’en pris à une autre internaute sur Twitter. Gökçek a ainsi raconté qu’une jeune femme avait été placée en garde à vue parce qu’elle l’avait, elle aussi, insulté. Comme pour justifier cette décision, Gökçek a posté sur sa page des clichés venant du compte de la jeune fille et sur lesquels on la voit boire de l’alcool. Un comportement « pas si innocent que ça », d’après le maire d’Ankara.
Cette fois ce ne sont pas les activistes mais les quidams qui se sont insurgés les premiers contre le responsable politique. Certains lui reprochent son manque d’indulgence envers les jeunes, tandis d’autres ont publié des photos de lui en train de boire du raki. Et les pirates informatiques de Redhack y sont également allé de leur cliché pour arroser l’arroseur, en affirmant que Gökçek aurait mieux fait balayer devant sa porte avant de s’en prendre à une jeune internaute…
Le FBI investit la toile pour rechercher des œuvres volées
En 1990, deux cambrioleurs déguisés en policiers dérobaient 13 œuvres d’art au musée Gardner de Boston. 23 ans après, les autorités américaines affirment avoir identifié les voleurs. Mais leur butin, estimé à 500 millions de dollars, n’a toujours pas été retrouvé. Pour tenter de remettre la main dessus, le FBI en appelle désormais à l’aide des internautes et vient de mettre en ligne un site web avec des photos des toiles disparues, en proposant une récompense de 5 millions de dollars à ceux qui l’aideraient à les localiser.
Reproductions de tableaux célèbres en nourriture
Reproduire des tableaux célèbres en utilisant uniquement des aliments… c’est le défi que s’est lancé l’artiste norvégienne Ida Frosk. Une idée amusante qui offre un résultat plutôt fidèle à l’original comme on peut le voir sur ces reproductions d’œuvres de René Magritte, de Vincent Van Gogh, d’Edvard Munch ou encore de Frida Kahlo et que les internautes pourront découvrir sur la page Instagram de la jeune femme.
La vidéo du jour
Cours de croquis au Book club, une galerie d’art londonienne... Avec leurs fusains, chaque étudiant dessine le modèle selon un point de vue spécifique. Des esquisses qui ont été compilées dans cette vidéo qui semble donner vie à cette série de nus artistiques.