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Le nouveau gouvernement tunisien en passe d'être dévoilé

Le nouveau Premier ministre tunisien, Ali Larayedh (photo), a déclaré jeudi soir qu'un accord sur le futur gouvernement tunisien a été trouvé. L'annonce de la composition de ce cabinet a toutefois été reportée à ce vendredi.

Un accord sur le gouvernement tunisien a été trouvé in extremis jeudi 7 mars au soir après deux semaines de négociations tendues dans un contexte de grave crise politique.

"Après des négociations marathon, nous avons abouti à un accord sur un gouvernement, sur les aspects d’un programme politique qui détermine les principes, les priorités, les politiques et les engagements de ce gouvernement", a ainsi déclaré Ali Larayedh, le ministre de l’Intérieur sortant, chargé par le parti islamiste Ennahda de former un nouveau cabinet.

Une annonce reportée

Le nouveau premier Ministre n’a toutefois pas donné la composition de son équipe. Le futur gouvernement doit être présenté ce vendredi. "On va apporter la touche finale demain [vendredi] matin pour présenter un dossier complet au président [Moncef] Marzouki", a-t-il précisé.

La présidence avait pourtant annoncé quelques heures auparavant qu'Ali Larayedh allait donner la composition de son gouvernement dès jeudi soir en conférence de presse. Aucune raison n’a été donnée depuis pour expliquer cet énième report.

Pas de coalition élargie

La promesse des islamistes de constituer une coalition élargie semble aujourd’hui compromise. Les trois formations politiques approchées pour entrer dans le gouvernement ont en effet annoncé leur retrait des pourparlers.

Seule la coalition sortante - Ennahda, Ettakatol et le Congrès pour république (CPR), du président Marzouki - ont pris part aux négociations de jeudi. Des personnalités apolitiques pourraient toutefois occuper des postes-clés, Ennahda ayant accepté que des indépendant soient nommés à la tête des ministères régaliens (Intérieur, Justice, Affaires étrangères, Défense).

Une fois présenté au président, le gouvernement doit dans les trois jours être investi par l’Assemblée national constituante. Ali Larayedh avait été chargé le 22 février de former le gouvernement, après la démission trois jours plus tôt de Hamadi Jebali. Ce dernier n’avait pas réussi à imposer la création d’une équipe de personnalités apolitiques pour sortir de la crise provoquée par le meurtre de l’opposant Chokri Belaïd, le 6 février.

La Tunisie fait aussi face à des conflits sociaux à répétition. Deux ans après la révolution, le chômage et la misère continuent à faire des ravages dans le pays.

Avec dépêches