logo

Ligue Europa : Bordeaux à l’épreuve du Benfica

Les Girondins de Bordeaux affrontent, ce jeudi, à Lisbonne, le Benfica en huitièmes de finale aller de la Ligue Europa. Les Bordelais espèrent simplement être à la hauteur de l’évènement et limiter la casse en vue du match retour.

On dit que l'appétit vient en mangeant mais, pour les Bordelais, cela ressemble davantage à du gavage, ces derniers temps. Sur le pont deux fois par semaine entre la Coupe de France, la Coupe d'Europe et la Ligue 1, soumise à des horaires parfois mal adaptés et souffrant d'un effectif affaibli par le mercato, l'équipe de Francis Gillot a perdu le fil, concédant notamment quatre défaites de rang en championnat - une série jamais vue en Gironde depuis 17 ans.

La qualification poussive obtenue aux tirs au but en Coupe de France à Raon l'Étape (CFA), celle - heureuse - contre le Dynamo Kiev en Ligue Europa, atténuent néanmoins le sentiment ambiant et semblent redessiner une destinée : Bordeaux est en train de devenir une équipe de coupes.

Dans les faits, cela y ressemble. Dans les attitudes aussi, à voir la débauche d'énergie et la solidarité affichées au match retour contre Kiev (1-0), coincé entre la débâcle lyonnaise (0-4) et le peu d'entrain proposé face à Brest (0-2) en championnat.

Pour le défenseur Henrique, c'est même "une fierté d'être le dernier club français encore en lice [dans la compétition], même si tout le monde nous marche dessus en ce moment. Les équipes avec un gros effectif, elles ne sont pas là !".

La pression de la Luz

Cela suffira-t-il pour autant aux Girondins à se défaire du coriace Benfica, une vieille connaissance européenne (Coupe Latine 1950, 8e de finale de la Coupe des Coupes 1986-1987) qu'ils avaient conviée pour fêter leur 120 ans en 2001 (2-2, quatre blessés côté bordelais) puis affrontée une nouvelle fois en amical en 2006 (0-1, expulsion de Jurietti) ?

"Il faut être réaliste, Bordeaux a fait le maximum au niveau de la Coupe d'Europe avec l'effectif que l'on a au départ, avec les limites que l'on a pu montrer à certains moments. On n'a pas le groupe pour tirer partout, estime le gardien Cédric Carrasso. Contre Kiev qui était au-dessus de nous, on a été capable de faire un exploit, poursuit l'international. Benfica, qui est au-dessus de nous sur le papier et dans les résultats, ce n'est donc que du bonus !".

Leader invaincu du championnat portugais, le club de Lisbonne, qui sera privé de son milieu serbe Nemanja Matic, suspendu, fait naturellement figure de favori face à des Bordelais qui récupèrent leur latéral brésilien Mariano et leur attaquant uruguayen Diego Rolan.

"Je les ai vus contre Barcelone au Camp Nou en décembre (0-0, en C1). J'ai été surpris, ils ont mis le Barça en difficulté avec leurs individualités", se rappelle Henrique.

"Ce sera très compliqué pour nous, c'est un niveau supérieur. Il faudra se montrer efficace dans le domaine défensif pour ne pas prendre de but au stade de la Luz où ils ont l'habitude de mettre la pression et pour garder espoir avant le match retour à la maison", prévient le défenseur brésilien.

Benfica : Artur - Maxi, Luisao, Garay, Melgarejo - Salvio (ou John), Perez, Almeida (ou Martins), Gaitan - Lima (ou Rodrigo), Cardozo

Bordeaux : Carrasso - Faubert (ou Mariano), Henrique, Planus, Trémoulinas - Sertic (ou Traoré), Sané - Obraniak, Plasil, Maurice-Belay – Bellion

Avec dépêches