![La "famille" du cinéma français se retrouve autour des César La "famille" du cinéma français se retrouve autour des César](/data/posts/2022/07/18/1658128018_La-famille-du-cinema-francais-se-retrouve-autour-des-Cesar.jpg)
À l'occasion de la 38e nuit des César ce vendredi soir, le cinéma français doit célébrer celles et ceux qui ont fait l'année 2012. Une cérémonie qui intervient alors que le 7e art hexagonal est secoué par plusieurs polémiques.
Le chiffre 13 portera-t-il bonheur à Noémie Lvovsky ? Cité 13 fois, le long-métrage de l’actrice-réalisatrice, "Camille redouble", truste les nominations de la 38e cérémonie des César, qui se déroule ce vendredi 22 février au Théâtre du Châtelet, à Paris (voir ci-dessous les nominations). Une domination qui ne lui garantit pas pour autant l’obtention du plus illustre des César, celui du meilleur film.
Auréolée d’un succès public et critique en France, cette attendrissante comédie sur une quadragénaire (Noémie Lvovsky) amenée à revivre ses 16 ans concourt, en effet, aux côtés des mastodontes cannois que sont "Amour", de Michael Haneke (Palme d’or 2012), "Holy Motors", de Leos Carax, et "De rouille et d’os", de Jacques Audiard, trois films jouissant, dans l'Hexagone comme à l’international, d’un prestige certain. Également en lice pour le titre de meilleur long-métrage français 2012 : la bruyante comédie familiale "Le Prénom", d'Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte ; le thriller "Dans la maison", de François Ozon ; et l’haletante reconstitution historique "Les Adieux à la reine", de Benoît Jacquot.
Nommé dix fois, ce dernier pourrait permettre à la jeune Léa Seydoux, 27 ans, de décrocher une récompense pour son touchant rôle de dame de compagnie dévouée corps et âme à la reine Marie-Antoinette (Diane Kruger), sur fond de Révolution en marche. Parviendra-t-elle cependant à supplanter Emmanuelle Riva, 85 ans, dont la magnifique prestation dans "Amour" lui vaudra de concourir aux Oscars, le 24 février ?
Les autres actrices nommées sont Corinne Masiero, émouvante dans "Louise Wimmer", drame de la précarité, Hélène Vincent, qui incarne une mère condamnée par la maladie dans "Quelques heures de printemps", Catherine Frot en cuisinière de l'Élysée pour "Les Saveurs du palais" et Marion Cotillard, entraîneuse d'orques privée de ses jambes dans "De rouille et d'os", film reparti bredouille de Cannes et retoqué pour les Oscars.
Chez les acteurs, Jean-Louis Trintignant, 83 ans, partenaire d'Emmanuelle Riva, fait figure de favori aux côtés du bluffant Patrick Bruel pour "Le Prénom", tiré d'une pièce de théâtre à succès. Jérémie Renier ("Cloclo"), Vincent Lindon ("Quelques heures de printemps"), Fabrice Luchini ("Dans la maison"), Jean-Pierre Bacri ("Cherchez Hortense") et le comédien protéiforme Denis Lavant ("Holy Motors") sont aussi en course.
Réalisateur rare, Leos Carax est nommé pour l'inclassable "Holy Motors", hommage très personnel au cinéma qui met en scène un homme incarnant 11 personnages en une seule journée.
Nommé aussi dans la catégorie meilleur réalisateur, l’enfant terrible Carax affrontera Benoît Jacquot, Michael Haneke, Noémie Lvovsky, François Ozon, Jacques Audiard et Stéphane Brizé pour "Quelques heures de printemps".
Cette 38e grand-messe du cinéma français aura une saveur toute particulière en cette période marquée par l'exil fiscal de Gérard Depardieu, la polémique sur les salaires des stars ou le système de financement du secteur.
Entre présentation de prix, remerciements et sketchs humoristiques, les César servent régulièrement de tribune pour les artistes ou techniciens soucieux de faire passer un message, notamment lors des débats au début des années 2000 sur le régime d'assurance chômage des intermittents du spectacle.
Les principales catégories :
Meilleur film
"Les Adieux à la reine", de Benoît Jacquot
"Amour", de Michael Haneke
"Camille redouble", de Noémie Lvovsky
"Dans la maison", de François Ozon
"De rouille et d'os", de Jacques Audiard
"Holy Motors", de Leos Carax
"Le Prénom", d'Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte
Meilleur réalisateur
Michael Haneke pour "Amour"
Noémie Lvovsky pour "Camille redouble"
François Ozon pour "Dans la maison"
Jacques Audiard pour "De rouille et d'os"
Leos Carax pour "Holy Motors"
Stéphane Brizé pour "Quelques heures de printemps"
Benoît Jacquot pour "Les Adieux à la reine"
Meilleur acteur
Jean-Pierre Bacri dans "Cherchez Hortense"
Denis Lavant pour "Holy Motors"
Vincent Lindon pour "Quelques heures de printemps"
Fabrice Luchini pour "Dans la maison"
Jérémie Renier pour "Cloclo"
Jean-Louis Trintignant pour "Amour"
Patrick Bruel pour "Le Prénom"
Meilleure actrice
Marion Cotillard dans "De rouille et d'os"
Catherine Frot dans "Les Saveurs du palais"
Noémie Lvovsky dans "Camille redouble"
Léa Seydoux dans "Les Adieux à la reine"
Emmanuelle Riva dans "Amour"
Corinne Masiero dans "Louise Wimmer"
Hélène Vincent dans "Quelques heures de printemps"
Meilleur acteur dans un second rôle
Guillaume de Tonquédec dans "Le Prénom"
Benoît Magimel dans "Cloclo"
Claude Rich dans "Cherchez Hortense"
Michel Wuillermoz dans "Camille redouble"
Samir Guesmi dans "Camille redouble"
Meilleure actrice dans un second rôle
Valérie Benguigui dans "Le Prénom"
Edith Scob dans "Holy Motors"
Isabelle Huppert dans "Amour"
Yolande Moreau dans "Camille redouble"
Judith Chemla dans "Camille redouble"