
Le président sortant Serj Sarkissian a été réélu à la tête de l'Arménie avec 58,6 % des voix, a annoncé la commission électorale mardi. Les partisans du camp adverse dénoncent pour leur part des fraudes massives.
Le président arménien, Serj Sarkissian, a été réélu pour un nouveau mandat de cinq ans, a annoncé mardi la commission électorale.
L'opposition dénonce pour sa part un scrutin entaché de fraudes et les observateurs internationaux soulignent le manque de concurrence à l'occasion de ce vote, organisé lundi.
Selon les résultats préliminaires de la commission électorale, Serj Sarkissian a recueilli 58,6% des voix au premier tour. Il a devancé l'ancien chef de la diplomatie Raffi
Hovannisian (37%).
Le président a promis mardi de rendre le pays plus sûr et stable. "L'Arménie a choisi la voie d'une Arménie sûre et je suis content et fier du fait que chaque habitant d'Arménie sera sur ce chemin", a déclaré Serj Sarkissian devant ses partisans.
La police dit avoir reçu 70 plaintes pour des violations des règles électorales, dont l'achat de voix dans des bureaux de vote. Le parti d'opposition Héritage affirme que de nombreux bulletins déposés en faveur de partis de l'opposition ont été rejetés et a appelé à manifester mardi dans la capitale, Erevan. Il n'a pas précisé s'il remettrait en cause le résultat.
Les observateurs internationaux de l'Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont estimé de leur côté que le scrutin avait été bien organisé et s'était déroulé sans violence. "Cependant, le nombre limité de candidats signifie que l'élection n'était pas vraiment concurrentielle", jugent-ils dans un communiqué.
"Les candidats qui se sont présentés ont pu faire campagne librement et présenter leurs idées aux électeurs, mais la campagne n'a globalement pas réussi à susciter l'intérêt de la population," ajoutent-ils.
Reuters