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La justice se saisit du scandale de la viande de cheval dans les plats préparés

La justice française s'est saisie, mardi, du scandale de la viande de cheval retrouvée dans des plats préparés supposés contenir du bœuf. Une enquête préliminaire pour tromperie a été ouverte.

Le pôle santé publique du tribunal de grande instance (TGI) de Paris s'est saisi mardi du scandale de la viande de cheval dans des plats préparés et a ouvert une enquête préliminaire pour tromperie, a-t-on appris de source judiciaire.

Le parquet de Metz avait déjà lancé une enquête lundi mais celle-ci a été transférée au pôle santé publique du parquet de Paris, compétent nationalement pour les affaires concernant les produits d'alimentation destinés à l'homme, a-t-on précisé.

L'enquête a été confiée au service national d'enquête de la Direction générale de répression des fraudes (DGCCRF) et aux gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique.

Après Findus, l'entreprise française Picard a annoncé mardi avoir découvert de la viande de cheval dans des produits Comigel qu'elle commercialise - les lasagnes de boeuf "formule express" et le chili con carne.

Les lots de lasagnes incriminés avaient été retirés dès le 6 février. Le chili con carne l'est désormais également.

"Aucun des 1200 autres produits de la gamme Picard n'est concerné", souligne le groupe dans un communiqué.

L'Union européenne organise mercredi une réunion à Bruxelles à la suite de la découverte de viande de cheval dans des préparations au boeuf distribuées dans plusieurs pays de l'UE.

L'enquête menée en France a mis en lumière un circuit complexe de commercialisation de cette viande et des inspections ont été menées sur plusieurs sites dans le pays.

La branche britannique de l'entreprise de produits surgelés Findus a entamé le rappel de ses lasagnes de boeuf la semaine dernière sur le conseil de son fournisseur français, Comigel, qui affirme que la viande douteuse vient de Roumanie.

Le Premier ministre roumain, Victor Ponta, a assuré lundi qu'aucune fraude n'avait été commise dans son pays et s'est dit irrité par les accusations lancées à son encontre.

REUTERS