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Attentat à la voiture piégée dans un quartier alaouite de Damas

Au moins neuf personnes ont été tuées dans un attentat à la voiture piégée près d'une station essence dans un quartier alaouite, la minorité religieuse à laquelle appartient Bachar al-Assad, du nord de Damas. Un bilan qui risque de s'alourdir.

Au moins neuf personnes ont été tuées dans un attentat à la voiture piégée qui a secoué, dans la nuit de jeudi à vendredi, un quartier du nord de Damas, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Un bilan qui risque de s’alourdir.

Selon l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers le pays, cet attentat a eu lieu à Massaken Barzé, un quartier où vit une importante communauté alaouite, la minorité religieuse à laquelle appartient le président Bachar al-Assad.

De son côté, l'agence de presse officielle syrienne Sana a rapporté qu'un "attentat terroriste à la bombe" a visé une "station d'essence près de l'hôpital Hamiche, à Barzé", faisant "plusieurs morts et de nombreux blessés parmi les civils".

Des  femmes et des enfants, dans un état grave, se trouvent parmi les victimes, d’après les informations du correspondant de FRANCE 24 à Beyrouth.
"On peut supposer que cet attentat est une réponse des rebelles à celle, il y a deux jours, de l’aviation syrienne qui s’en ai prise à une autre station essence", analyse Selim el-Meddeb.
Un raid aérien a, en effet, touché le 2 janvier une station essence près de Milha, une localité proche de Damas, faisant des dizaines de victimes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et des militants anti-régime. Des vidéos mises en ligne par des militants ont montré des habitants pris de panique courant au milieu des flammes à la recherche de survivants.
Multiplication des attentats
Les attentats, notamment à la voiture piégée, se sont multipliés ces derniers mois à Damas, la ville la plus sécurisée du pays, et dans sa périphérie, frappant en majorité des bâtiments gouvernementaux et de sécurité.

L'attaque la plus spectaculaire remonte au 18 juillet, lorsque quatre hauts responsables de la Sécurité, dont le beau-frère de M. Assad, ont été tués dans un attentat visant le bâtiment de la Sécurité nationale, à Damas. Il avait été revendiqué par des rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL).

Mi-décembre, un attentat-suicide à la voiture piégée avait visé le ministère de l'Intérieur, blessant le ministre Mohammad Ibrahim al-Chaar.

Jeudi, au moins 160 personnes, dont 72 civils, ont péri à travers la Syrie, selon l'OSDH, au lendemain de l'annonce par l'ONU d'un bilan de plus de 60.000 morts dans le conflit qui fait rage depuis plus de 21 mois en Syrie.

FRANCE 24 avec dépêches