Moustapha Abdeljalil, l’ancien chef du Conseil national de transition (CNT) libyen, a été accusé mardi dans le cadre de l’assassinat du général dissident Abdel Fatah Younès, en juillet 2011. Il a reçu l’ordre de ne pas quitter la Libye.
L'ex-chef du Conseil national de transition (CNT) libyen, Moustapha Abdeljalil, a été accusé, mardi 11 décembre, d'"abus de pouvoir" et d'atteinte à l'unité nationale dans le cadre de l'affaire sur l'assassinat du chef d'état-major rebelle, Abdel Fatah Younès, en juillet 2011, selon le parquet militaire.
"Il a été laissé en liberté sous caution mais une interdiction de voyager a été émise à son encontre jusqu'à sa comparution comme accusé devant le tribunal militaire de Benghazi le 20 février", a indiqué M. al-Baraassi, membre du parquet, qui a participé à l'interrogatoire de M. Abdeljalil, dans la ville d'Al-Marj, située à 100 km à l'est de Benghazi.
Un dossier "négligé"
Le mois dernier, des membres de la puissante tribu des Al-Obeidi, à laquelle appartenait le général assassiné, avaient prévenu qu'ils prendraient eux-mêmes la justice en main si le "dossier" Younès, dans lequel 13 personnes ont officiellement été inculpées, continuait à être négligé par les nouvelles autorités libyennes. Ils avaient par ailleurs ouvertement accusé M. Abdeljalil d'avoir joué un rôle dans l'assassinat du général.
Aujourd’hui leader de l'alliance libérale victorieuse des législatives du 7 juillet, Moustapha Abdeljalil avait lui-même annoncé en juillet 2011 la mort du général Younès - ancien ministre de l’Intérieur de Kadhafi et militaire de plus haut rang à avoir rejoint la rébellion. Selon sa déclaration, il avait été tué par un groupe armé alors qu’il était en route pour un interrogatoire sur la situation militaire. Le corps du général, brûlé et criblé de balles, avait été retrouvé dans la banlieue de Benghazi.
Moustapha Abdeljalil et le général Younès avaient tous deux rejoint la rébellion à la même période après avoir fait défection au régime de Kadhafi.
FRANCE 24 avec dépêches