![Législatives partielles : l'UMP profite de l'impopularité du Parti socialiste Législatives partielles : l'UMP profite de l'impopularité du Parti socialiste](/data/posts/2022/07/17/1658079932_Legislatives-partielles-l-UMP-profite-de-l-impopularite-du-Parti-socialiste.jpg)
Malgré la guerre des chefs qui sévit à sa tête, l’UMP, à l'instar de Patrick Devedjian (photo), sort premier des législatives partielles qui se sont tenues en France dimanche. Le PS et le FN n’ont pas réussi, quant à eux, à mobiliser.
Les trois élections législatives qui se sont tenues en France dimanche 9 décembre n’avaient beau constituer qu’un "test à grandeur partielle", pour reprendre les mots de La République du Centre, le verdict sorti des urnes dans le Val-de-Marne, dans l’Hérault et dans les Hauts-de-Seine demeurent riche d’enseignements pour l’opposition et le parti au pouvoir.
Contre toute attente, le premier bénéficiaire de cette soirée est l’UMP (droite), dont les électeurs ont su se mobiliser malgré la guerre des chefs qui sévit à sa tête. Dimanche soir, la droite pouvait en effet se targuer d’être arrivée en tête des scrutins. Dans la 13e circonscription des Hauts-de-Seine, l’ancien ministre Patrick Devedjian a récolté 49 % des voix, devant le candidat chevènementiste, Julien Landfried (32 %).
Dans la sixième circonscription de l'Hérault, le candidat de l'UMP, Élie Aboud, se retrouve en ballottage favorable avec 42,6 % des suffrages, contre 27,7 % à la candidate socialiste sortante, Dolorès Roqué. Malgré ses 23,3 %, France Jamet du Front national (FN) est éliminée, faute d'avoir atteint 12,5 % des inscrits, dans un scrutin marqué par une forte abstention (58,46 %).
La plus grande surprise est venue de la première circonscription du Val-de-Marne, où le député centriste sortant, soutenu par l'UMP, Henri Plagnol (26,2 %), et le dissident UMP, Sylvain Berrios (23,39 %), sont arrivés en tête, au détriment du candidat du Parti socialiste (PS), Akli Mellouli (19,9 %), éliminé.
Revers pour le PS
Premières élections organisées depuis l’arrivée, en mai, de François Hollande à la présidence, ces législatives constitue un revers pour le PS, qui a semble-t-il pâti de l’impopularité actuelle du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. "Ce qui n’était pas forcément prévu, c’est que le vote sanction serait beaucoup plus fort pour la gauche que pour la droite, écrit ce lundi matin Jacques Camus de La République du Centre. L’avertissement est sérieux pour l’exécutif."
À l'UMP, Jean-François Copé et François Fillon se sont tous deux réjouis de ces résultats "encourageants". Pour le premier, président proclamé et contesté du parti, ils constituent "un indicateur significatif de la démobilisation de l'électorat de gauche". Pour l'ancien Premier ministre, ils "sont clairement un avertissement au gouvernement de Jean-Marc Ayrault". De son côté, le PS a tenu à souligner que les "trois circonscriptions étaient traditionnellement acquises à la droite" et a appelé au "rassemblement de la gauche" pour le second tour dans l'Hérault et les Hauts-de-Seine.
Le FN rate le coche
Contrairement à ce qu’il espérait, le Front national n'a pas su tirer profit électoralement des errements auxquels se livrent les responsables de l’UMP. "On n'a pas mobilisé notre électorat autant qu'on l'aurait souhaité", a reconnu France Jamet, candidate éliminée dans l’Hérault. Beaucoup plus optimiste, le vice-président du FN, Florian Philippot, a jugé le score "exceptionnel", au vu de l'abstention.
Depuis le début des difficultés à l'UMP, les dirigeants du parti d’extrême droite font état d'adhésions multipliées par quatre ou cinq par rapport à une période normale. "600 par jour", avait même assuré la présidente de la formation, Marine Le Pen, promettant à ceux qui en doutaient une "révélation grandeur nature" de ce phénomène le dimanche dans les urnes.
France 24 avec dépêches