logo

Législatives partielles : l’UMP remporte le premier tour dans l'Hérault

Le candidat de l'UMP Elie Aboud s'est largement imposé devant la socialiste Dolorès Roqué au premier tour de l'élection législative partielle dimanche dans la 6e circonscription de l'Hérault. Ils s'affronteront en duel dans une semaine.

Le candidat de l'UMP Elie Aboud est arrivé largement en tête au premier tour de l'élection législative partielle dimanche dans la 6e circonscription de l'Hérault, devant la socialiste Dolorès Roqué qu'il affrontera en duel dans une semaine.

La candidate du Front national France Jamet, arrivée en troisième position, a été éliminée, faute d'avoir obtenu 12,5% des inscrits.

M. Aboud, battu de 10 voix par Mme Roqué au second tour de l'élection de juin invalidée par le conseil constitutionnel, a obtenu 42,61% des suffrages, contre 27,73% à la candidate PS et 23,37% à Mme Jamet.

Le scrutin a été marqué par un taux d'abstention de 58,46%, supérieur de près de 20 points à celui du premier tour en juin.

"42%, c'est inespéré, même si la bataille n'est pas gagnée", a jugé M. Aboud. "Tous les médias nationaux n'avaient qu'une idée: comment enterrer le candidat UMP sur fond de crise du parti (...) France Jamet pensait gagner dès le 1er tour et est finalement éliminée. Il faut rester humble dans la vie."

Mme Roqué, que le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a appelée et qu'il viendra soutenir dès lundi à Béziers, signe d'un enjeu national pour le scrutin héraultais, se donne "une semaine pour gagner sur notre électorat et aller chercher ceux qui se sont abstenus". "Depuis 1988, il n'y a jamais eu un parlementaire dans l'opposition dans cette circonscription et ce n'est pas son intérêt de se couper de la majorité qui lui a accordé des emplois d'avenir, des ZSP et des moyens dans l'éducation", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Député de 2007 à 2012, Elie Aboud s'était posé en "outsider" après l'annulation de l'élection. Mais sur des terres de droite, dans une ville dirigée par le sénateur-maire UMP Raymond Couderc, il compte bien récupérer son siège, dans un contexte national défavorable à la gauche.

Cet ancien de la droite populaire, proche de Jean-François Copé, avait pris soin de maintenir à distance sa hiérarchie parisienne, en proie à une guerre des chefs qui exaspère l'électorat de son parti.

Dolorès Roqué, au contraire, avait reçu le soutien de toute la majorité gouvernementale, le patron de Solférino, Harlem Désir, ayant participé jeudi à un ultime meeting de soutien avant le premier tour.

Celle pour qui la crise interne à l'UMP n'était "pas du pain bénit, mais presque", a travaillé pendant sa campagne à mobiliser son électorat, mais n'y est pas parvenue, perdant près de 5.000 voix par rapport au premier tour de juin, contre moins de 2.000 pour M. Aboud.

La plus grosse déception revient au FN, dans une circonscription où le parti avait réussi en juin, comme en 2002, à se maintenir au second tour avec Guillaume Vouzellaud, qui a récemment pris du recul après une sombre histoire de plainte pour agression qui n'était qu'un accident.

France Jamet, sa compagne, espérait surfer sur les problèmes de la gauche et les dissensions à l'UMP pour rejoindre Marion Maréchal Le Pen et Gilbert Collard à l'Assemblée.

"On n'a pas mobilisé notre électorat autant qu'on l'aurait souhaité", a-t-elle reconnu dimanche, jugeant toutefois son résultat de bon augure pour les municipales de 2014.