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Vendée Globe : Marc Guillemot abandonne après une avarie

L'un des favoris du Vendée Globe, Marc Guillemot, a été contraint de déclarer forfait près de cinq heures après le départ de la course, en raison de la rupture de la quille de son voilier Safran. Le skipper a regagné les Sables-d'Olonne.

Marc Guillemot, l'un des favoris du Vendée Globe qui a abandonné dimanche matin, a mis sa mésaventure sur le compte de la "faute à pas de chance" regrettant seulement de détenir désormais le "triste record" du temps en course le plus court sur l'épreuve.

"C'est la faute à pas de chance. Je n'ai pas du tout envie qu'on s'apitoye ou de m'apitoyer sur mon sort. Je suis juste triste et l'équipe aussi", a déclaré le skipper de Safran sur le ponton des Sables-d'Olonne dimanche.

"Si c'est une fatigue ou un défaut de réalisation: ça arrive ici, ça va, on est à 50 milles des Sables, tout va bien. Si ça arrive à 100 milles sous les Kerguelen, ce n'est plus le même débat: là, ça peut être vraiment le scénario +cata+, et quand je dis le scénario +cata+, je pèse mes mots. Donc, je me dis que je ne vais pas m'apitoyer, il y a des choses plus graves", a-t-il souligné.

"C'est terminé, j'ai le triste record de la (plus courte) longueur en temps du Vendée Globe, j'aurais préféré ne pas avoir ce record", a-t-il déclaré, ayant été contraint d'annoncer son abandon de la course moins de 24 heures après le départ, donné samedi à 13h02. Avoir seulement parcouru "55 milles, c'est pas énorme".

La décision d'abandonner a été prise "ce (dimanche) matin tôt, il était 6 ou 7 heures, quand un des gars de l'équipe a plongé et qu'il nous a dit ce qu'il restait de la quille, déjà je n'étais pas très optimiste mais je voulais savoir avant d'annoncer quoi que ce soit", a-t-il expliqué.

"La première chose que j'ai envie, c'est de comprendre. Parce que si on a un problème sur un bateau, si (...) on ne comprend pas pourquoi, on ne progresse pas", a-t-il dit, précisant qu'il ne restait plus sous la ligne de flottaison qu'un "moignon de (quille) de 30 cm".

La quille de Safran mesurait 4,50 m.

"Grosse claque"

"On avait pris cette quille (en titane, ndlr) parce qu'il n'était pas question de partir avec une quille en composite comme on avait avant, qu'on a en stock, et qui est aux chantiers. La décision qu'on a prise en commun avec Safran c'est de toute façon de ne pas partir."

"Si ce n'est pas lié à un choc, a poursuivi Guillemot, c'est lié à un problème de fatigue de métal, de calcul, de je ne sais pas quoi et ce que je veux, c'est que tout le monde puisse comprendre pour essayer d'avancer et puis (...) je ne veux pas dire n'importe quoi avant qu'on sache exactement ce qui se passe."

"C'est une grosse claque", a-t-il ensuite reconnu en conférence de presse. "Cette quille (en titane), c'était un peu la fierté du bateau. Je partais en toute confiance".

"Je vais peut-être passer au bateau à moteur", a plaisanté Guillemot, 53 ans, qui en 2009 avait déjà eu une avarie de quille mais avait pu boucler le Vendée Globe. Son contrat avec Safran -renouvelé en 2009- court jusqu'en 2013, a-t-il précisé.

AFP