
Les députés français ont voté en faveur du projet de loi autorisant la ratification du traité budgétaire européen instaurant une "règle d'or" d'équilibre budgétaire, par 477 voix pour, 70 contre et 21 abstentions.
L'Assemblée nationale a voté ce mardi 9 octobre pour la ratification du traité européen instaurant une "règle d'or" d"équilibre budgétaire, par 477 voix pour, 70 contre et 21 abstentions. Neuf députés n'ont pas pris part au vote.
Le nombre de députés de gauche qui ont approuvé le texte est de 6 à 8 voix supérieurs au seuil de la majorité absolue, fixée à 274 voix sur les 547 suffrages exprimés.
La gauche rassemble 282 voix. Dans le détail, parmi le groupe du Parti socialiste (PS), 264 députés ont voté pour, 20 contre et 9 se sont abstenus. Au groupe des Radicaux de gauche, 14 députés ont voté pour et deux se sont abstenus. Chez les écologistes, 3 élus ont voté pour, 12 contre et deux se sont abstenus. Quant au groupe de la gauche démocrate et républicaine, un élu a voté pour, 13 contre et un s'est abstenu.
"Une grande satisfaction"
François Hollande a aussitôt salué le fait que la gauche se soit "réunie" pour voter ce texte, adopté sans que les voix de l'opposition aient été déterminantes. "C'est pour le Premier ministre une grande satisfaction", a-t-il fait remarquer. Le président voulait à tout prix éviter de devoir cette ratification à l'UMP.
Martine Aubry, l'ancienne première secrétaire du PS s'est réjouie de cette décision qui va permettre la réorientation de l'Europe et de franchir de nouvelles étapes vers une Europe plus politique, plus économique, plus sociale et plus solidaire".
"Un texte adopté au mot près tel qu'il a été négocié par Sarkozy"
Le résultat de ce scrutin n'est pas une surprise. Malgré l'opposition du Front de gauche, de la plupart des écologistes ainsi que du Front national, la ratification du texte était soutenue par le PS, l'UMP et les centristes.
Dans le camp UMP, un brin ironique, on se réjouit que ce texte ait été adopté "au mot près, tel qu'il a été négocié par Nicolas Sarkozy, en dépit de toutes les promesses de renégociation de François Hollande", s’est félicité François Fillon, ancien Premier ministre et candidat à la présidence de l’UMP. La principale organisation du patronat français, le Medef - qui a également salué ce vote "indispensable" - en a profité, de son côté, pour appeler le gouvernement à réduire les dépenses publiques au lieu d’augmenter les impôts.
FRANCE 24 avec dépêches